NETTALI.COM- La presse n’a pas eu tort de publier des résultats après la fermeture des bureaux de vote le 24 février dernier. Le porte-parole de la Commission électorale nationale autonome (Cena) prend ainsi que le contrepied des candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko qui en faisaient le reproche aux médias. Le journaliste Issa Sall invite le Sénégal à copier sur les autres pays pour que les résultats soient connus à partir de 20heures.
«On ne peut pas reprocher aux médias de donner des chiffres parce que c’est devenu une coutume même si ce n’est pas écrit. Depuis 20 ans, on le fait et on doit continuer», a déclaré M. Sall lors de l’émission dominicale de iRadio, «Jury du dimanche». Selon lui, «on doit même faire mieux car il ne faudrait pas après un scrutin, qu’on se couche sans savoir les résultats». «Ce n’est pas normal. Le Sénégal ne peut plus attendre le lendemain pour savoir les résultats. C’est désolant», déplore avec insistance le membre de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
A son avis, il faut trouver un système de remontée des résultats par électronique comme le font des pays comme le Cap-Vert. «Il est nécessaire de dépasser cette situation où, à 20h-21h, on ne connaît pas celui qui a gagné», ajoute-t-il.
Aussi invite-t-il la classe politique et le gouvernement «à être à la hauteur de cette ambition de la population qui a donné l’exemple d’une démocratie».
En revanche, Issa Sall exhorte les journalistes à se garder de donner des fausses nouvelles. «C’est grave de donner un faux résultat. Si on dit quelqu’un a gagné ou qu’il n’y a pas de premier ou second tour, il faut le prouver», martèle-t-il.
Lors de la publication des premières tendances de l’élection présidentielle du 24 févier 2019, les candidats Ousmane Sonko et Idrissa Seck s’en étaient pris à certains organes de presse. Ils les accusaient «de corrompus», leur reprochant d’avoir annoncé la réélection au premier tour de Macky Sall.