NETTALI.COM- Robert Bourgi n’est pas surpris par la victoire de Macky Sall dès le premier tour. «Une fois, j’avais dit au Président Mack Sall que j’écoute les discours de ses opposants, je pense que le peuple sénégalais qui est un peuple qui connaît la démocratie, qui connaît les joutes électorales, imprégné de l’esprit démocratique, va l’élire au premier tour avec au moins 55%. Aujourd’hui, la vérité est là, il est passé avec 58,27%. C’est un plébiscite», dit-il. Même s’il pense que les suivants immédiats de Macky Sall n’ont pas été ridicules. C’est dans un entretien avec l’Observateur.
Sonko, c’est le Sénégal de demain
«Il y a un score qui m’aura quand même surpris, c’est celui de Idrissa Seck qui a fait quelque chose comme 800.000 voix. C’est énorme. Mais, il y a un autre score qui m’a impressionné, c’est celui de Ousmane Sonko. J’ai écouté quelques discours que les amis sénégalais me transmettaient, je n’imagine pas l’avenir de l’après-Macky Sall sans Ousmane Sonko », analyse-t-il.
Selon lui, le temps va passer pour Idrissa Seck puisqu’il vient de perdre sa troisième tentative à la Présidentielle. «Il n’est constant ni dans ses discours ni dans ses convictions. Son discours sur la Kaaba est troublant et est resté dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais qui sont des gens pieux. Mais Ousmane Sonko qui a un discours, me dit-on, de salafiste, a de l’avenir. Je ne le vois pas ne pas grimper dans le cœur des Sénégalais. J’ai constaté, lors de la campagne électorale, un amour fou des jeunes et des femmes pour Macky Sall. Mais j’ai constaté aussi que les jeunes affectionnent tout particulièrement Sonko. La manière dont ils affectionnent Sonko n’est pas la même approche de celle qui existe pour Idrissa Seck. Aujourd’hui, Idrissa Seck apparaît comme un homme du passé. Même par rapport à Macky Sall, Idy est un homme du passé, son discours est vieux, ancien. C’est l’ancien monde. Sonko, c’est le monde de demain, le Sénégal de demain. N’oubliez pas ceux qui sont pour lui, il y a ceux qui n’ont pas l’âge de voter. Ceux-là voteront pour lui. Toutes ces voix pourraient partir vers lui», déclare Bourgi.