NETTALI.COM- L’insuffisance rénale gagne du terrain au Sénégal où le nombre de personnes atteintes par cette maladie chronique est estimé à 800 000 cas. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale organise ce mardi un point de presse en prélude à la Journée mondiale du rein prévue jeudi.
« Des reins en bonne santé partout et pour tous. », c’est le thème de cette édition. Le ministère veut ainsi mettre l’accent sur la sensibilisation pour une alimentation saine puisque le nombre de cas ne cesse d’augmenter.
« L’insuffisance rénale aigue peut être évitée en sensibilisant les communautés et travailleurs locaux aux mesures de prévention et signes précurseurs nécessitant une intervention immédiate », renseignent d’ors et déjà les services du ministre Abdoulaye Diouf Sarr dans un communiqué.
Ledit document est revenu sur la situation à l’échelle mondiale. Il indique que l’insuffisance rénale chronique est aujourd’hui la 6ème cause croissante de mortalité et que le nombre de personnes actuellement atteintes d’insuffisance rénale d’origines diverses est estimé à 850 millions.
La note du ministère de la Santé ajoute : « l’insuffisance rénale chronique est responsable de 2,4 millions de morts par an et l’insuffisance rénale aigue, source importante d’insuffisance rénale chronique, concerne plus de 13 millions de personnes dans le monde. »
Au plan national, il y a quelques jours, lors de la journée mondiale du rein célébré le 10 mars, le porte-parole de l’Association nationale des insuffisants rénaux au Sénégal tirait sur la sonnette. « Il y a deux malades qui meurent par jour », alertait Hamidou Diallo qui déplorait la cherté des dialyses ainsi que l’insuffisance de centres pour le faire.
« Il y a, à peu prés, 15 centres où la dialyse est gratuite, et 5 autres où elle est payante à raison de 65 000 la séance, et il faut noter qu’il faut 12 séances le mois. Ce qui fait un total de 840 000 F Cfa. Il n’y a ni prévention, ni prise en charge active », se plaignait M. Diallo accusant le ministre de la Santé d’être plus préoccupé par la politique que du sort des insuffisants rénaux.