NETTALI.COM- L’on en sait davantage sur les raisons qui ont poussé l’Etat à bloquer la hausse du prix du ciment. D'après le Directeur du Commerce intérieur, c’est pour assurer la disponibilité du produit tout en garantissant l’équilibre des entreprises productrices.
« Aujourd’hui, il y a une forte demande à l’exportation, donc, il va falloir arriver à une formule qui puisse assurer la disponibilité du produit, puisqu’il y a des personnes qui commencent à privilégier l’exportation au détriment du marché local », a déclaré Ousmane Mbaye interpellé sur la question lors de la cérémonie marquant la célébration de la journée internationale du consommateur.
En fait, au-delà du ciment, le Dci soutient que ces dernières années, le marché est « quasiment stable ». Mais, souligne-t-il, « parfois il y a des velléités, de hausse sur certains produits dont l’explication peut être trouvée aisément. Pour l’oignon et la pomme de terre, c’était des variations de prix qui sont conjoncturelles. »
S’agissant du ciment dont le sac de 50 kilogrammes est récemment passé à 3500 F avant d'être bloqué par un arrêté, M. Mbaye fait savoir que l'Etat a également engagé des discussions autour de ces questions. Parce que depuis 9 mois, il y a des variations de prix.
Selon ses explications, ces variations font qu’il est important « d’examiner cette situation et de s’accorder sur une stabilité du prix du ciment. » Compte tenu que le ciment est considéré comme « un produit hautement stratégique », l’Etat dit-il, « est soucieux de son accessibilité pour les clients, mais également à l’équilibre des entreprises qui le produisent ».
Dans ce jeu d’équilibre, le responsable au ministère du Commerce estime qu’il va falloir qu’ils y travaillent en rapport avec les associations des consommateurs.
S’agissant de l’homologation proposée par l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), le Dci justifie le refus de l’Etat. A cet effet, il rappelle que depuis 2007, il y a eu une tendance baissière du ciment qui fait que la tonne est passée de 80 000 F CFA à 60 000 francs pour le consommateur. « Cela on l’a eu parce que c’est un marché très concurrentiel avec trois acteurs. Il y a eu une taxe que l’Etat a instituée en 2017 qui est aujourd’hui absorbée par le jeu de cette concurrence. Donc, que les gens veuillent remettre en place cette taxe, l’Etat dit non », argumente M. Mbaye.
Et d'ajouter qu'il faut une concertation avec les associations de consommateurs afin de trouver un accord sur un prix qui soit accessible aux consommateurs et qui puisse garantir l’équilibre des entreprises.