NETTALI.COM - C’est la fin de la crise au Centre d’études des sciences et techniques de l’information ( Cesti). Après deux mois de crise, le Syndicat autonome de l'enseignement du Supérieur ( Saes) a décidé de lever son mot d’ordre de grève.
La section Saes-Cesti a pris cette décision à l’issue de son assemblée générale tenue ce lundi 18 mars 2019. Cette décision est la conséquence de la signature d’un protocole d’accord avec la directrice du Cesti, Mme Cousson Traoré Sall.
« La section Saes-Cesti a décidé de lever le mot d’ordre de débrayage après la satisfaction de tous les points de la plateforme revendicative constituée de 14 points à incidences exclusivement pédagogiques », informent les syndicalistes.
Cependant, le Saes-Cesti exhorte ses camarades « à rester très vigilants sur la mise en œuvre exhaustive des points d’accord selon les délais convenus dans ledit protocole. »
En fait, le protocole d’accord a été signé par les parties prenantes le vendredi 15 mars 2019, suite aux initiatives rectorales pour trouver une issue à la crise qui secoue le Cesti depuis le 05 février 2019. Une crise partie de l’annulation par la directrice de l’école de journalisme, de la cérémonie de distribution de gilets à la presse pour les besoins de la campagne électorale. Depuis lors, c’était le bras de fer.
Même si les syndicalistes ont enterré la hache de guerre, ils continuent de ruminer leur colère contre Mme Sall qui soutiennent-ils, « est allée finalement à Canossa, malgré ses différentes tentatives d’intimidation, de chantage et d’intoxication exercées à l’endroit du Personnel d’enseignement et de recherche (PER), des étudiants et des enseignants vacataires pour faire échec au débrayage ».
Le Saes-Cesti a aussi profité du communiqué sanctionnant son assemblée générale pour apporter la réplique au Sudes/ Esr (Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal / Enseignement supérieur et recherche). « Dans un communiqué diffusé le 15 mars 2019, le Sudes/Esr en mal de notoriété et de représentativité, a voulu jeter en pâture l’honorabilité, la crédibilité et le sens élevé des responsabilités de collègues PER mûs uniquement par les intérêts du Cesti », déplorent les syndicalistes.
Aussi accusent-ils leurs collègues « d’avoir colporté des allégations mensongères dans une volonté manifeste de manipulation de l’opinion publique nationale ». Se défendant d’avoir fait des « attaques sexistes », contre la directrice du Cesti, les syndicalistes précisent que « leur combat avait comme véritables soubassements une incurie administrative et des dysfonctionnements, consécutifs au management boîteux de l’établissement par Cousson Traoré Sall. »
Parmi ces dysfonctionnements, ils citent la suppression ou l’introduction de cours sans l’avis du comité pédagogique, actes en porte-à-faux avec l’article 9 du Décret n°2010-706 du 10 juin 2010 portant organisation et fonctionnement du Cesti, la réduction unilatérale du volume horaire de certains cours à l’insu des collègues (PER ou vacataires) et sans l’avis du comité pédagogique; le non-respect des prérogatives dévolues aux chefs de département; la signature de conventions de partenariat à incidences pédagogiques sans consulter le comité pédagogique; la violation récurrente de l’application des franchises universitaires et des libertés académiques etc.