Interviewé par NETTALI.COM, Momar Diongue, décrivant le rapport des forces issu de la présidentielle de 2019, croit savoir qu’ « on va vers une situation très compliquée » au sein de la majorité.
L’analyste politique, pour illustrer ses propos, a décortiqué la sortie de Bouna Mohamed Seck de l’Alliance des forces de progrès sur les ondes de Sud Fm. Pour lui, le fait que le directeur de cabinet de Moustapha Niasse choisisse la date symbolique du 10 mars pour annoncer la candidature de l’Afp à la présidentielle de 2024 n’est pas fortuit. Pour mémoire, c’est le 10 mars 2014 que le parti progressiste avait réuni son bureau politique pour renoncer à toute candidature à la présidentielle de 2017 (finalement organisée en 2019).
M. Diongue cite aussi le cas du Parti socialiste qui a affiché sa volonté d’avoir plus de postes ministériels.
Momar, sur ce registre toujours, met le curseur sur les querelles fratricides entre responsables de l’Alliance pour la République en direction des locales de 2019.
Il en conclut que « la perte du pouvoir se fait au niveau de l’intérieur », se basant sur les précédents posés de Djibo Kâ, à Macky Sall lui-même, en pasqant par Idrissa Seck, qui avaient déclenché des frondes sous les magistères de Abdou Diouf et de Me Abdoulaye Wade.
Auparavant, l’analyste politique, s’exprimant sur l’appel au dialogue lancé par le président ainsi réélu, rappelle que durant son premier mandat, Macky Sall s’est comporté « plus en chef de clan et de parti qu’en chef d’Etat ». A cet égard, il salue que le président de la République ait mis l’accent sur le discours d’unité de Léopold Sédar Senghor et milite pour que ce dialogue, s’il se concrétise, porte sur des aspects essentiels du processus électoral constituant la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition.