NETTALI.COM – Le massacre des civils du village peulh d’Ogossagou dans le centre du Mali n’est pas sans conséquence pour l’armée. Plusieurs chefs militaires viennent d’être limogés par le gouvernement du Président Ibrahima Boubacar Keïta.

 

135 civils d’ethnie peulh tués samedi par des chasseurs traditionnels. Le Mali est toujours sous le choc. Mais le gouvernement n’a pas attendu pour prendre des mesures après le massacre du village d’Ogossagou dans le centre du pays. Il a ainsi décidé, ce dimanche, de dissoudre la milice dogon Dan Amassagou. Mais Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas voulu s’arrêter à ça. Il a aussi limogé plusieurs chefs de l’armée malienne. Parmi les responsables militaires remplacés, il y a d’ailleurs le chef d’Etat-major des armées.

«M’Bemba Moussa Keita a été limogé et remplacé par son adjoint le général Abdoulaye Coulibaly», informent plusieurs sites d’information du Mali. Le chef d’état-major de l’armée de terre est aussi viré. Le Général de brigade Abdrahamane Baby est en effet remplacé par Colonel-major Kéba Sangaré. «Le nouveau Chef d’état-major de l’armée de terre est un officier supérieur qui a un riche parcours militaire, il faut le rappeler. Le colonel-major Kéba Sangaré est de la deuxième promotion du Prytanée Militaire de Kati (1982)», souligne Mali24.info.

Par ailleurs, le gouvernement malien informe dans un communiqué que «ce sont des éléments armés non encore identifiés (qui) ont attaqué le village d’Ogossagou, dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Cette lâche attaque a fait plus de cent morts parmi les populations civiles. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de ces crimes». Non sans réitérer «sa détermination à mettre tout en œuvre pour traquer les auteurs de cette barbarie d’un autre âge et de les punir, conformément aux lois en vigueur». «Dans le même esprit, le gouvernement va continuer d’assurer la protection des populations, de recréer les conditions d’une véritable cohésion sociale et de promouvoir la réconciliation nationale», souligne le communiqué.