NETTALI.COM - Dans le cadre de sa visite de 24 h au Sénégal, le ministre français de l’Economie et des Finances a profité du lancement de l’initiative « Choose Africa », pour défendre l'apport des entreprises françaises et expliqué la nouvelle orientation vers le financement des PME ouest-africaines.
Que ceux qui disent que la croissance au Sénégal, ne profite qu'aux entreprises étrangères et particulièrement la France, n'ont qu'à se rassurer, le ministre français de l'économie, après avoir disserté sur les bienfaits du F CFA, a expliqué que le lancement de chosse Africa va permettre de mieux se consacrer aux PME. Bruno Le Maire a souligné qu’il a entendu parfois des critiques sur les grands groupes français. Or, pour lui, ces groupes "participent au développement du Sénégal", qui permet à chacun "d’y trouver son compte". "Ils créent des emplois, de la prospérité pour le Sénégal et pour les habitants du Sénégal. Ils vous permettent aussi de franchir des étapes importantes. Ce qui fait vivre chaque petit coin du territoire, ville, commune, dans n’importe quel pays, ce sont les Pme’’, fait remarquer le ministre français de l’Economie.
"Nous avons aussi le problème de financement des PME en France"
"Nous voulons lancer ce nouveau visage du partenariat économique entre le Sénégal et la France. L’objectif, c’est de consacrer plus d’un milliard d’euros, un fonds propre en faveur des Pme d’Afrique. Aujourd’hui, en lançant, ici, ‘Choose Africa’ pour l’Afrique de l’Ouest, nous manifestons cette volonté de réaliser concrètement cet objectif", a informé le ministre français de l’Economie.
Au-delà du "partenariat traditionnel" entre les grandes entreprises françaises et le Sénégal, M. Le Maire indique qu’il est temps de passer à "autre chose". "Il s’agit du développement de vos Pme, start-up, micro-entreprises qui vont permettre de répondre à des besoins économiques croissants de la part de votre population. Vous êtes confrontés, en Afrique, à des défis démographiques ; 450 millions de jeunes qu’il va falloir insérer sur le marché de l’emploi, d’ici 2050. Des défis environnementaux. Le Sénégal est un pays phare de l’Afrique innovante", dit-il.
Cependant, le ministre français reconnait que l’accès au financement des Pme est un problème que tous les pays ont. "Nous l’avons en
France. Pour que les Pme se développent, elles ont besoin d’argent, d’un financement pérenne, simple, solide. Pour soutenir le secteur privé
africain, nous devons passer par l’accompagnement de ces Pme. Cette complémentarité entre le financement et l’accompagnement doit
créer un cercle vertueux qui est indispensable à l’émergence d’un secteur privé africain productif et créateur d’emplois", estime Bruno Le Maire.
Donc, pour lui, l’initiative "Choose Africa" répond précisément à cet objectif, pour permettre aux chefs d’entreprises créateurs de Pme de disposer de "financements nécessaires" pour "accélérer" cette transformation et cette transition. "Notre objectif n’est pas simplement
d’importer l’argent privé. C’est créer aussi un effet de levier avec l’argent public. Les fonds privés mis à disposition doivent permettre aussi de lever des partenariats avec le public", poursuit-il. En effet, à travers cette initiative, l’Agence française de développement (Afd) va octroyer 2,5 milliards d’euros aux Pme africaines, d’ici 2022, dont 1 milliard en fonds propre et le reste en dette garantie. "L’Agence française de développement va mettre en oeuvre cette initiative. Soyez offensifs, réclamez et on donnera. C’est un moyen de changer la relation économique entre la France et les pays africains’’, rassure Bruno Le Maire.