NETTALI.COM – C’est un véritable coup de gueule qu’Abou Abel Thiam a exprimé pour fustiger le comportement des Sénégalais, particuliers des Dakarois, au niveau de l’espace public.
Selon l’ancien porte-parole du Président de la République, « ce que nous constatons comme étant le comportement de nos citoyens dans l’espace public requiert une plus grande fermeté, une plus grande autorité pour que nous soyons tous résolument dans le travail. »
Pour Abou Abel Thiam, « cette attente est très forte ». Il reste persuadé « qu’un dirigeant politique qui résolument investirait dans ce créneau, en tirerait un très grand bénéfice politique. » Il s'agit, selon ses explications, "d’une demande qui touche tous les citoyens, notamment l’espace public, dans la rue, la circulation."
A propos de circulation, l’ancien journaliste dénonce « une situation de non droit, une sorte de no mans land où chacun se permet ce qu’il veut de façon impunie. » « On se retrouve entre automobilistes à être exposé à la loi du plus fort, du plus nerveux ou plus insolent. Rien ne se respecte. Nous sommes dans une capitale africaine où il n’y a pas un seul taxi qui marche au compteur, où les chauffeurs se comportent comme ils veulent et tous les jours ça s’aggrave », déplore l’invité de l’émission « Jury du dimanche » de iRadio.
Au regard de ce décor, M. Thiam trouve que « l’image de Dakar est très mauvaise on devrait se situer dans les 15 pays au monde où il est extrêmement difficile de vivre . »
Par conséquent, il estime qu’il nous faut, « un homo senegalensis nouveau de part sa pratique, de son rapport avec l’espace public. » Abou Abel Thiam reconnait que « cela ne se décrète pas, mais cela s’incite par la pédagogie par l’exemple, la sanction positive mais aussi négative. »
Outre la gestion de l’espace public, M. Thiam considère que l’administration doit être libérée des contingences politiques. Car, argue-t-il, « certains de ses compartiments ont besoin d’une très grande neutralité politique. Et à partir du moment où ces dirigeants investissement dans l’espace politique, on perd en terme de neutralité et d’efficacité. »