NETTALI.COM- L’affaire Oumar Watt du nom du jeune sénégalais battu par un militaire français dans un restaurant aux Almadies, devait être jugée ce jeudi 11 avril. Mais, le président de la deuxième chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar a renvoyé le procès au 25 avril prochain.
C’est pour citer la partie civile que le président Magatte Diop et ses deux assesseurs ont renvoyé le procès. Une occasion saisie par les avocats du prévenu, Mike Tehio pour introduire une demande de liberté provisoire.
A cet effet, Mes Demba Ciré Bathily et Abou Abdoul Daff ont évoqué l’absence de risque de trouble à l’ordre public au motif que les faits se sont déroulés il y a six mois. Ils ont écarté la subornation de témoins puisque toutes les parties ont été entendues. Les conseils du militaire français ont également avancé la garantie de représentation devant la loi en faisant part d’une lettre que le général a adressée au juge pour dire que le militaire ne va pas se soustraire à l’action de la justice.
Leurs arguments n’ont pas convaincu le substitut Seydina Oumar Diallo qui estime que le trouble ne s’est pas encore estompé, compte tenu de la gravité des faits. Contrairement à la défense qui parle de simple coup, le parquet a rappelé que la victime était dans le coma. C’est pourquoi il s’est opposé à la mise en liberté provisoire du prévenu.
Le tribunal l’a suivi en rejetant la demande des avocats du militaire poursuivi pour coups et blessures volontaires avec une incapacité temporaire de 60 jours.
Mike Tehio est accusé d’avoir battu Omar Watt dans un restaurant sis aux Almadies. Selon l’enquête menée par la brigade prévôtale, le jeune militaire était accompagné de ses camarades qui étaient tous ivres.
Invités à rejoindre leur table par un ami de Watt, ils avaient commencé à le provoquer en insister pour discuter avec la sœur de celui-ci. Lorsqu’Oumar Watt a protesté, l’un des militaires, précisément Mike lui a asséné un coup qui l’a mis Ko, avant de le rouer de coups. Lorsque les soldats ont voulu prendre la poudre d’escampette, la foule les en a empêchés et les a retenus jusqu’à l’arrivée des éléments de brigade de gendarmerie de Ngor.