NETTALI.COM – L’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall risque de diviser le Parti démocratique sénégalais (Pds). Après la sortie de Me Amadou Sall, deux autres membres du comité du directeur du Pds ont pris la parole. Et chacun commente à sa manière la position affichée par le chargé de la communication des libéraux.
Quelle réponse face à l’appel au dialogue du président de la République ? C’est sans doute la grande question qui taraude l’esprit des libéraux. Et les divergences se révèlent au grand jour après la sortie, ce dimanche, de Me Amadou Sall. Invité du Grand jury de la Rfm, le chargé de la communication du Parti démocratique sénégalais (Pds) a surpris son monde en révélant que les libéraux étaient prêts à se mettre autour d’une table avec le Président Macky Sall. Mais l’avocat s’est empressé de préciser que cela dépendra de ce que le chef de l’Etat leur proposera. «Il faudra auditer ce fichier qui n’est pas consensuel. Il n’y a pas de consensus sur le parrainage, pas de consensus sur le mode de désignation des députés», a-t-il indiqué. Non sans rappeler que «le dialogue politique est un mode de gestion de la démocratie».
Ce point de vue de Me Amadou Sall est loin de faire l’unanimité au Pds. A côté des responsables qui préfèrent garder le silence, d’autres n’hésitent pas à recadrer publiquement le chargé de la communication du Pds. Membre du Comité directeur du Pds, Assane Ba est bien de ceux-là. Il déclare à qui veut l’entendre que leur parti n’a pas encore dégagé de position sur l’appel au dialogue du Président Macky Sall. Regrettant «une sortie prématurée» de Me Amadou Sall, il rappelle que le Pds à des préalables à poser sur la table avant d’accepter un quelconque Dialogue. «Le dialogue est inévitable», semble lui répondre Nafy Diallo, autre membre du comité directeur du Pds.
Toutefois, Nafy Diallo, comme Assane Ba, rappelle qu’il y a des conditions à remplir avant de prendre part à un quelconque dialogue. «Il faut que cela soit une adresse écrite à Me Abdoulaye Wade avec des termes de référence précis», souligne-t-elle. De l’avis de cette responsable libérale, il n’est plus question d’aller aux prochaines élections avec les mêmes conditions qu’à la présidentielle. Sur sa page Facebook, elle soutient que le dialogue est d’autant plus inévitable que la communauté internationale sera impliquée.
Si le Pds tergiverse quant à la position à adopter face à l’appel au dialogue de Macky Sall, d’autres partis d’opposition ont été assez catégoriques. C’est le cas du Pastef de Ousmane Sonko qui ne voit la pertinence du dialogue. Idrissa Seck, lui, préfère s’en remettre à la coalition «Idy2019». Et c’est peut-être une des raisons qui poussent Nafy Diallo à dire qu’il n’y a pas une opposition, mais «des oppositions».