NETTALI.COM - Moustapha Diabaté est en phase avec le président Macky Sall quant à l’idée de supprimer le poste de premier ministre. L’ancien président du groupe parlementaire déplore toutefois le déficit de communication censée accompagner une telle décision. A l’émission "Objection" de Sud fm de ce dimanche 21 avril, il a invité le chef de l’Etat à s’adresser aux Sénégalais pour expliquer le pourquoi de cette mesure.
L’initiative du chef de l’Etat de supprimer le poste de premier ministre continue de susciter la polémique. « Le président Macky Sall doit s’attarder sur le pourquoi de la suppression du poste de premier ministre comme l’avait fait en son temps, le président Senghor », telle est la réaction de Moustapha Diakhaté sur cette question. « J’aurais vraiment aimé que le chef de l’Etat, le jour où il a décidé d’aller déposer le projet de loi à l’Assemblée nationale, qu’il rencontre la presse d’abord pour expliquer le pourquoi de cette décision. Malheureusement, il ne l’a pas encore fait ». De son point de vue, le président de la République ‘’aurait dû tenir un point de presse pour donner les vraies raisons aux sénégalais’’. Car ‘’le peuple qui l’a élu a le droit de savoir’’. a t-il ajouté.
A en croire Moustapha Diakhaté, le président Macky Sall a un avantage par rapport aux autres chefs d’Etat. « Il n’y a pas meilleure parole que la sienne pour expliquer cette mesure. De tous les présidents de la République que nous avons, Macky Sall et Abdou Diouf ont l’avantage d’être premiers ministres. Donc les sénégalais doivent avoir les bonnes raisons de cette initiative », recommande –t-il.
Par ailleurs, Moustapha Diakhaté a posé son véto sur le supposé projet de couplage des élections. « Je ne sais pas s’il y aura report ou non des élections. Mais je pense qu’il sera très difficile de coupler les législatives et les locales. Parce que chaque élection a sa propre signification. Et puis, au Sénégal il a beaucoup de communes. Vraiment 557 communes c’est trop », soutient-il.
Moustapha Diakhaté a profité de l’antenne pour inviter le président de l’APR à ‘’initier la phase de modernisation du parti ’’. Selon lui, cela passe par la démoralisation des choix à la fois des instances et des acteurs choisis par des militants à la base. Si l’on s’en tient à ses propos, ceci permettra à terme, de donner des visages clairs au parti.