NETTALI.COM - Se prononçant sur la suppression annoncée du poste de Premier ministre, le Président du Comité sénégalais des Droits de l’homme trouve que cette décision ne doit pas gêner, eu égard aux motifs que Macky Sall a évoqués dans ce projet de loi. Selon lui, le président de la République a dû faire une auto-évaluation de sa gouvernance après 7 ans de règne et en a tiré les conséquences après être réélu.
Le maire de Ndol-Ndol estime que le chef de l'Etat s’est rendu compte qu’il y a 40 % des Sénégalais qui n’ont pas voté pour lui et, malgré les efforts qui ont été consentis, il y a des choses qui restent à faire. Il fallait donc avoir une autre vision, une autre alternative. C’est pourquoi, explique-t-il, pour ce quinquennat qui constitue son dernier mandat, le président a pensé qu’il faut changer les choses. C'est ainsi qu'il en déduit la suppression du poste du Premier ministre. "Cela ne doit pas gêner, eu égard aux motifs que le président a évoqués dans ce projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre. Cela ne doit pas gêner", a-t-il souligné.
A ce propos, Me Pape Sène a rappelé que le président veut, à travers la suppression de ce poste, allier rapidité et efficacité. « Le président de la République ne parle pas seulement d’une accélération aveuglée des procédures au niveau gouvernemental. Mais il demande l’accélération dans l’efficacité. Au-delà, il faut un impact direct des politiques publiques sur le vécu des citoyens sénégalais », a fait savoir la robe noire lors de son intervention à l'édition spéciale de Iradio, ce mercredi.
"Le temps que le gouvernement devra mettre aujourd'hui pour porter dans sa matérialité des directives du président de la République afin qu'elles produisent des effets sur les populations, ce n'est pas le même temps si on a un Premier ministre", ajoute l'avocat.