NETTALI.COM – Alors que les députés sont convoqués ce samedi pour l’examen du projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre, le Parti démocratique sénégalais (Pds) sort de son silence. Et c’est juste pour dire, dans un communiqué laconique, que les révisions constitutionnelles initiées par le Président Macky Sall sont sans intérêt pour le parti de Wade.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’a pas les mêmes positions que les autres franges de l’opposition sur les révisions de la Constitution initiées par le président de la République et portant notamment sur la suppression du poste de Premier ministre. En effet, au moment où Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Me Madické Niang soutiennent qu’une telle modification ne peut se faire sans passer par «une consultation du peuple souverain», le parti de Me Abdoulaye Wade ne dit ni oui ni non.
Dans un communiqué laconique signé par son secrétaire général national adjoint, Oumar Sarr, le Pds rappelle d’abord que «le Président Macky Sall a annoncé la modification de l’ordonnancement des institutions de la République par la suppression du poste de Premier ministre et préparé un projet de loi qui sera soumis à l’assemblée nationale pour adoption». Et pour Abdoulaye Wade et compagnie, «les raisons de rationalisation et d’efficacité évoquées pour justifier cette réforme, placent le président de la République au cœur des politiques publiques et engagent sa responsabilité directe et personnelle dans la conduite des affaires de l’Etat». D’ailleurs, le Parti démocratique sénégalais (Pds) parle d’une réforme «volontairement dissimulée pendant la campagne électorale et délibérément détachée du champ du dialogue national tant invoqué par le Chef de l’Etat». Une telle réforme donc est «sans intérêt» pour le Pds.
Ainsi, le Pds se garde de s’aligner sur les positions jusqu’ici dégagées au sein de l’opposition, notamment celle des quatre candidats de l’opposition à la dernière présidentielle. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Me Madické Niang et Issa Sall ont condamné cette réforme tout en exigeant un référendum sur les révisions voulues par Macky Sall. Réunis dans un collectif, Y’en a marre, les Forces démocratiques du Sénégal et le mouvement «France dégage» ont appelé à bloquer l’Assemblée nationale le jour de l’examen du projet de loi. Tout le contraire donc du Pds qui semble répondre par le mépris.