NETTALI.COM – Pointé du doigt et sous la menace d’une plainte pour engagements non tenus, le promoteur de la Cité Touba Renaissance ou Cité Mbackiyou Faye se dit quitte avec sa conscience. L’homme d’affaires estime qu’il ne doit à ces résidents que la route qu’il compte finaliser bientôt.

Au lendemain de la sortie médiatique de l’Association des propriétaires et résidents de la Cité Renaissance ou Cité Mbackiyou Faye, le promoteur a aussitôt brisé le silence.

« Nous leur devons seulement le bitumage. Et nous sommes engagés à le faire. Maintenant pourquoi ils s’empressent? Qu’ils nous donnent le temps de faire la route. Une chose est sûre, dans toutes les cités qui sont en chantier, vous ne trouverez jamais des routes bitumées. Les camions gros-porteurs risquent d’abimer la route. Et puis ils n’existent pas de routes goudronnées qui passent devant les maisons. Ça n’existe pas à Dakar. J’ai beaucoup d’expérience dans ce métier mais je n’ai jamais vu ça », explique Meissa Niang, le représentant de Mbackiyou Faye au téléphone de Nettali.com.

Parmi les revendications, les résidents se disent outrés par le fait que leur Cité ne dispose plus d’espace vert. Selon eux, le promoteur a morcelé et vendu cet espace. « La cité dispose toujours d’espace vert. Nous avons aménagé un espace d’une superficie d’un hectare pour servir d’espace commun. Cet endroit s’appelle Carré central et est plus grand que tous les espaces verts initiaux réunis. Nous avons adopté cette démarche pour leur offrir un espace commun plus volumineux. Nous avons prévu d’y construire des immeubles. Il y aura des salles de gym, un terrain de foot et tout», se défend Meissa Niang.

Interrogé sur le canal obstrué et qui dégage une odeur nauséabonde, monsieur Niang détaille : « Ce canal, je tiens à le préciser, il en dehors de notre titre foncier. Ce canal nous l’avons trouvé ici. En plus, nous avons investi notre argent (80 millions) en 2008 dans ce canal en installant des dalles de béton. Et ce canal n’est pas le nôtre. Il évacuait les eaux des pluies qui quittaient l’aéroport. Maintenant ils nous accusent de ne rien faire. En réalité, c’est l’ONAS qui devait faire des travaux destinés à l’assainissement. Malheureusement, il ne l’a pas fait car la conduite devait passer par le village traditionnel de Ouakam. Il s’est trouvé que les populations ont refusé bloquant ainsi l’ONAS ».