NETTALI.COM – Les habitants de la Cité Touba Renaissance ou Cité Mbackiyou Faye sont très remontés contre le promoteur. Face à la presse ce samedi 11 mai, l’Association des propriétaires et résidents de la Cité est montée au créneau pour dénoncer le piteux état de leur environnement (lire la suite après la vidéo).
La Cité Touba Renaissance ou Cité Mbackiyou Faye est loin d’être un endroit confortable. De l’insalubrité à l’absence de viabilisation en passant par l’envahissement des eaux usées, cette localité sise aux Mamelles (Ouakam) hante le sommeil de ses habitants.
« Cette rencontre avec la presse est un cri de cœur, une sonnette d’alarme parce que notre cité est menacée et agressée de toutes partes, en particulier par le circuit de traitement d’évacuation des eaux. Le canal qui longe la voie principale est complètement obstrué. Ce canal déversera fatalement ses eaux dans la cité dès les premières pluies. L’autre canal qui est censé évacuer les eaux usées et une partie de Ouakam est un canal à ciel ouvert. Vous l’avez vu, il est totalement bouché par des ordures de toute sorte », a annoncé le président de l’Association des propriétaires et résidents de la Cité Touba Renaissance, Ibra Diakhaté.
« Nous avons sollicité et interpellé toutes les autorités à savoir la mairie, l’urbanisme, l’ONAS, le promoteur (Mbackiyou Faye), mais rien n’est fait. Ils se rejettent la balle. A l’heure actuelle, la cité est empestée de moustiques sans parler des eaux usées qui dégagent, au quotidien, une odeur nauséabonde. Du coup, un problème de santé publique se pose. Nous voulons éviter le pire avant l’arrivée de l’hivernage », regrette-t-il.
Par ailleurs, Ibra Diakhaté n’a pas manqué de lister les autre points qui les opposent au promoteur Mbackiyou Faye. « La Cité manque d’assainissement, elle n’est pas viabilisée, relativement au bitumage des routes, à l’électrification, l’évacuation des eaux. Pire, notre cité n’a pas d’espace public. En effet, l’espace commun initial a été morcelé et vendu par le promoteur. Le seul espace commun qui reste est le lieu où l’on tient ce point de presse et cet espace est une propriété privée du promoteur », renchérit le plaignant.
A la question de savoir s’ils ont interpellé le promoteur, le président de l’Association répond en ces termes : « Il y a quatre mois de cela, le promoteur nous avait reçus et avait promis de régler ces problèmes. Il s’était engagé à s’atteler au bitumage des routes, à élargir le chemin d’accès qui est très étroit. Mais il tarde à respecter ses engagements. Donc nous lançons un cri du cœur, nous voulons qu’il rende agréable notre cité car il y a une bombe qui dort ici ».
Face à cette situation inconfortable, l’Association des propriétaires et résidents de la Cité Touba Renaissance compte passer à la vitesse supérieure : « La prochaine étape est simple, nous voulons que notre cité soit viabilisée avant l’hivernage. Pour l’instant les autorités jouent au yoyo. Nous voulons savoir qui doit s’occuper de ces canaux. Maintenant si rien n’est fait, nous allons saisir la justice car nous avons acheté nos maisons à plusieurs millions (60 millions minimum) et nous n’allons pas continuer à vivre ce calvaire ».
Et s’il y avait une complicité de l’Etat dans tout ça ? « Je ne parlerais pas de complicité. Mais si les espaces verts ont disparu suite à des morcellements successifs. Et à chaque fois le promoteur réussit à avoir des papiers légaux. Dès lors, l’on se demande comment se fait que les règles de base de l’urbanisme n’ont pas été respectées dans ces morcellements successifs ? », s’étonne Ibra Diakhaté.
A noter que la cité Touba Renaissance, érigée sur les anciens terrains de l’Aéroport est constituée, dans sa 1ère phase, de centaines de lots. Les terrains ont été vendus par la Promobilière gérée par Monsieur Mbackiyou Faye avec l’engagement ferme de viabiliser la totalité du lotissement : électricité, tout à l’égout et bitumage de la voirie.
Le 4 mars 2017 les résidents, propriétaires et locataires, se sont réunis en Assemblée Générale pour constituer l'Association des Propriétaires et Résidents de la Cité Touba Renaissance dont le rôle est de prendre en charge les préoccupations communes pour l'amélioration des conditions de vie dans la cité.