NETTALI.COM - Le ministre de l’Intérieur souhaite que la police et la *gendarmerie soient impliquées dans les procédures d’octroi des grâces présidentielles.
« On doit revoir le système des grâces pour le rendre beaucoup plus corsé. Ce serait bien que la police et la gendarmerie soient associées car elles connaissent mieux le passé de certains délinquants. Le Président on lui donne juste des noms sur des décrets qu’il va signer mais il ne sait pas qui a fait quoi. Donc, c’est aux agents d’être beaucoup plus regardants », a déclaré le ministre à l’émission « Jury du dimanche » de iRadio.
Les grâces présidentielles sont en effet de plus en plus décriées car certains bénéficiaires deviennent des récidivistes. La polémique a refait surface avec la libération d’un trafiquant de médicaments dont le dossier est même pendant en appel. Ceci a poussé les pharmaciens à observer une grève de 2 heures mercredi dernier. C’est pourquoi, le ministre de l’Intérieur préconise des réformes pour bien identifier les bénéficiaires.
« Le constat est que certaines personnes graciées ont dû tromper la vigilance des agents de l’administration pénitentiaire. De par leur comportement en prison, les agents peuvent penser qu’ils se sont amendés or ils ne se sont pas repentis car il est arrivé que des personnes soient graciées et qu’elles soient appréhendées à nouveau moins d’une semaine après leur libération », a déclaré Aly Ngouille Ndiaye.