NETTALI.COM-La sortie de Ousmane Sonko, qualifiant « de cirque » le dialogue national, tout en attaquant les participants, n’est pas du goût du Professeur Issa Sall. Le leader du Parti de l’unité et du rassemblement ( Pur) a apporté la réplique au président du Pastef.
« Je prends part au dialogue mais s’il le qualifie de cirque, je ne peux pas être d’accord. Ce n’est pas un cirque. A mon avis, le dialogue c’est quelque chose qui doit être constructif parce qu’en fait, il n’y a pas d’aprioris. Il s’agit de se retrouver autour d’une table et de dire exactement ce que nous pensons et d’essayer de trouver un consensus », a recadré le candidat malheureux à la Présidentielle de février 2019.
Répondant à Ousmane Sonko qui reproche à l’opposition sa participation en l’accusant de faire des génuflexions au Président Macky Sall, M. Sall réplique : « Il n’a pas à nous dire ce qu’on doit faire. Il est libre de ne pas participer au dialogue mais nous sommes libres d’y aller. »
Et d'ajouter : « Est-ce que le fait de ne pas y aller arrange le pays, car il y a plein de chose que nous ignorons. Je participe au dialogue et j’ai raison, car je veux qu'un consensus puisse être trouvé sur la gouvernance du gaz et du pétrole ».
En fait, pour lui, ce qui est important, c’est que les hommes chargés d'animer le dialogue ont été choisis à partir « d’un consensus. » A ce propos, l’opposant soutient qu’il fait partie des personnes ayant proposé Famara Ibrahima Sagna car justifie-t-il : « Je le connais personnellement de par son intégrité, son expérience et sa compétence. »
Aussi, reste-t-il convaincu que le président du Comité de pilotage du dialogue national est un gage dans un climat de rupture entre acteurs. Ceci, justifie-t-il, « au regard de son parcours, son équidistance et de sa possibilité à mettre ensemble les acteurs et de par sa capacité à réunir les hommes comme il l’avait fait entre Diouf et Wade. » « De par son âge, sa stature et son expérience, c’est quelqu’un de désintéressé qui ne voudra être nommé à quelque poste que ça soit », ajoute Pr Issa Sall.