NETTALI.COM – La polémique enfle entre la patronne de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption et le procureur de la République, relative à la suite à donner au rapport du corps de contrôle sur PETRO-TIM. Seynabou Ndiaye Diakhaté a révélé ce mardi avoir transmis ledit rapport à Serigne Bassirou Guèye. Ce qui pose, si on en croit les propos de la magistrate, la question de la machine judiciaire qui n'aurait pas été déclenchée. Ce mardi, en marge de l’atelier de validation technique du rapport de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, Seynabou Ndiaye Diakhaté a affirmé avoir transmis au procureur Serigne Bassirou Guèye, 17 dossiers, dont celui relatif à l’affaire Petrotim. «A lui d’en tirer toutes les conséquences. Si on est là à parler de cette affaire, c’est parce que ce qui devait être fait n’est pas», conclut la magistrate qui note que l’Ofnac a fait son travail, au Procureur de faire le sien. Cependant, le rapport d’activités 2016 de l’OFNAC, parcouru par nettali.com, est resté muet comme une carpe sur la nébuleuse PETROTIM. « L’enquête suit son cours », avait laconiquement souligné le document. Sans préciser que le reste du travail revenait à d’autres entités. Mais si on suit bien Seynabou Ndiaye Diakhaté, elle semble dire, par la formule citée plus haut-«L’enquête suit son cours »-que ce qui devait suivre était du ressort du procureur de la République. Est-ce qu’il y a eu entre temps une main invisible qui aurait arrêté la machine judiciaire ? En tout cas, pendant longtemps, au lendemain de la spectaculaire démission de Nafy Ngom Keïta, des acteurs politiques et d’éminents membres de la société civile sénégalaise ont réclamé la publication de ce rapport qui risque de connaitre le même sort que celui de l’Inspection générale d’Etat sur PETRO-TIM. En définitive, dans ce processus de dévoilement de la vérité, un pas de géant a été franchi ce mardi 25 Juin. |