NETTALI-COM –Malgré la polémique qui enfle au lendemain de la diffusion du reportage à controverse de la Bbc sur la nébuleuse PETRO-TIM, dont le principal personnage est son propre frère, Aliou Sall, le chef de l’Etat est convaincu que le Sénégal s’est doté d’un dispositif législatif à même protéger les « intérêts vitaux » de la nation, à travers l’existence d’une loi sur le contenu local votée en février dernier.
Ce matin, à Diamniadio, de la tribune de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur du pétrole et du gaz, le président de la République a paré de vertus le cadre législatif sénégalais.
Affichant son souhait de voir les Sénégalais consommer, dès 2022, de l’essence et du gaz, tirés des ressources nationales, le président Macky Sall a rappelé que l’exploitation de ces ressources appellent des « investissements immenses hors de portée du budget national ». « Les compagnies étrangères qui s’y aventurent sont peu nombreuses », prend-il le soin de rappeler.
« La bonne nouvelle, c’est que la chaine du pétrole et du gaz offre des opportunités au secteur privé », se veut-il un partisan du patriotisme économique.
C’est ainsi qu’il a cité, à titre illustratif, la loi 2019-04 relative au contenu local dans le secteur des hydrocarbures pour maximiser les parts du privé national; le nouveau code pétrolier et le COS-PETRO-GAZ. Il s’est aussi réjoui de ce que le Sénégal ait intégré le Conseil d’administration de l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) comme membre titulaire.
Au cours de cette rencontre, le président de la République a félicité les 20 étudiants, titulaires d’un master, sélectionnés pour intégrer l’Institut du pétrole et du gaz, alors qu’il y avait plus de 2000 candidats à se présenter au concours d’entrée.
Le chef de l’Etat a aussi relevé la Constitutionnalisation du droit de propriété du peuple sur ces ressources naturelles à travers le référendum de 2016 et la publication systémique de tous les contrats et miniers pétroliers depuis le mois de septembre 2016.
Macky Sall a également annoncé la mise en place d’un "fonds intergénérationnel" et milité pour une « gestion durable et équitable de nos ressources ».
En résumé, il s'est dit que le Sénégal peut se retrouver avec un peu plus de 62 % des revenus, à travers les parts qui reviennent à Petrosen et diverses redevances qui seront en vigueur, au moment de l'exploitation de ces ressources stratégiques.