NETTALI.COM – Ancien secrétaire général du ministère chargé de l’Energie du temps de Karim Wade, Boubacar Camara a été entendu, «en tant que témoin», par la Division des investigations criminelles (Dic) dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Petro-Tim. Mais le président du Parti de la construction et de la solidarité (Pcs) se veut clair. Pour lui, il appartient au président de la République d’édifier les Sénégalais.

 

Président du Parti de la construction et de la solidarité (Pcs), Boubacar Camara en sait un bout sur l’affaire Petro-Tim. L’ancien directeur général des Douanes était secrétaire général du ministère en charge de l’Energie quand ce département était dirigé par Karim Meïssa Wade. Et c’est à cette époque qu’a démarré ce que la presse a fini d’appeler l’affaire Petro-Tim. C’est donc en qualité de témoin qu’il a été entendu, le 27 juin dernier, par la Division des investigations criminelles (Dic). Dans un communiqué, le parti de Boubacar Camara souligne que ce dernier à préciser aux enquêteurs qu’«en sa qualité de secrétaire général de ministère, il n’était nullement impliqué dans les négociations pour l’octroi de permis d’exploration et ne détenait aucun pouvoir pour signer un contrat conclu, conformément à la loi 98-05 du 8 janvier 1998 et au décret d’application n° 98-810 du 6 octobre 1998 ainsi qu’au décret qui encadre la fonction de secrétaire général». Mieux, souligne-t-on, «après transmission du projet de Petrosen octroyant un permis à Monsieur Frank Timis sur les Blocs de Saint-Louis Offshore profond et Cayar Offshore profond, il (Boubacar Camara, ndlr) n’a reçu aucune instruction pour un traitement du dossier dans un sens ou dans l’autre».

En fait, Boubacar Camara ne se prive pas de montrer la voie aux autorités si elles veulent que la lumière soit faite sur cette affaire Petro-Tim. «Il appartient au président de la République de fournir toutes les informations pour édifier le peuple sénégalais qui se dresse légitimement pour exiger la transparence totale dans cette affaire empreinte de confusion notamment avec l’implication de son frère.» Telle est donc «la position de principe» de Boubacar Camara.

En outre, le Pcs fait cinq recommandations pour une meilleure gestion des ressources naturelles. Pour le parti de Boubacar Camara, il faut «ouvrir le Cos Pétro-Gaz à l’opposition politique et la société civile», «attribuer une part des ressources pétrolières et gazières aux générations futures», «inviter les bénéficiaires des contrats pétroliers et gaziers à une vérification conjointe, avec la participation de l’opposition et de la société civile, des différentes allégations et à la renégociation des contrats en vue de rééquilibrer les intérêts des uns et des autres, le cas échéant, «compléter le dispositif de surveillance des ressources pétrolières avec l’instauration d’une autorité de régulation avec un droit de regard étendu sur toutes les procédures et une information aux citoyens» et enfin «conférer le pouvoir d’approbation des contrats signés après appel d’offres, à l’Assemblée nationale à l’instar de la ratification des conventions internationales».