NETTALI.COM- Les limiers du commissariat urbain de Ziguinchor ont mis la main sur deux Bissau-Guinéens de passage à Ziguinchor. Ils tentaient d’échanger une importante somme de faux billets en euros d’une valeur de 427 000 euros, soit 28 millions de F Cfa.
Association de malfaiteurs, utilisation, distribution et détention en connaissance de cause de signes monétaires ayant cours légal contrefaits ou falsifiés, faux et usage de faux, escroquerie et blanchiment d’argent d’un montant de 427 000 euros, soit 27 968 500 F Cfa. Voilà les chefs d’accusation contre deux agents de sécurité de nationalité bissau-guinéenne arrêtés par les limiers du commissariat urbain de Ziguinchor. Le duo de malfaiteurs est déféré au parquet depuis hier.
Selon des informations reçues à « EnQuête », tout a commencé jeudi dernier, en fin de journée, quand les hommes du commissaire Mamadou Diallo ont été avertis par un commerçant. Il leur a soufflé que deux personnes voulaient échanger une importante somme en euros contre du franc Cfa. Deux personnes qu’il connaissait bien, puisqu’il y a juste quelques mois, ils étaient de passage dans la région Sud et ont réussi à échanger de faux billets en euros contre du franc Cfa.
Les éléments de la brigade de recherches et d’intervention sont descendus sur les lieux pour arrêter illico presto le duo. C’est ainsi qu’ils ont pu identifier les présumés malfaiteurs. Ils s’appellent M. Mendes et C. Mango.
Lors de leurs auditions, ils sont revenus sur les faits qu’on leur reproche. Ils ont soutenu avoir suivi un commerçant, le propriétaire de la boutique où ils ont été arrêtés, quand il faisait ses opérations dans une banque. Ils lui ont alors demandé s’il était cambiste. Ce dernier leur a répondu positivement et ils lui ont montré des billets de banque de 50 euros tous faux, dans l’espoir qu’il les leur échange, sous prétexte que le
nommé M. Mendes devait aider sa tante à construire sa maison. Ensemble, ils sont allés dans la boutique du commerçant avec 427 000 euros en coupons de 50 euros.
C’est là qu’ils ont été reconnus par un des employés ayant été leur victime, en avril dernier. C’est ce dernier qui a simulé un appel téléphonique pour sortir du bureau afin de pouvoir aviser la police.
Interpellé sur la provenance des billets en faux par les enquêteurs, le nommé M. Mendes a déclaré les avoir reçus des mains d’un de ses amis du nom de M. Gomis à qui il a vendu du matériel. Ce dernier devait lui remettre un autre montant de 20 000 euros. Qu’il est rentré au Portugal. M. Mendes a soutenu la même chose que son acolyte.
Des déclarations qui n’ont pas convaincu les limiers qui ont décidé de les déférer au parquet, hier, à la fin de leur période légale de garde à vue.