NETTALICOM - Dans son dernier numéro, la très bien introduite Lettre du Continent (LC) fait des révélations sur un complot contre Aliou Sall et dévoile le rôle supposé ou réel de Marième Faye Sall, accusée d’armer le Pds contre l’ex-patron de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Cette dernière, depuis la diffusion du fameux reportage de Bbc, manœuvrerait dans l’ombre pour positionner son frère, Mansour Faye, comme le dauphin du président de la République. Enquête au cœur d’un mortal kombat.
Pas plus tard que dimanche passé, Aliou Sall, qui avait réuni ses partisans à Guédiawaye, révélait que des personnalités de l’entourage de premier cercle du chef de l’Etat, conspirent contre lui, depuis que la Bbc a porté des rebondissements sur le dossier Petro-Tim. Il ne savait pas si bien dire.
A en croire la Lettre du Continent, «la démission de Aliou Sall laisse le champ libre aux proches de la première dame, Marième Faye Sall. Premier à se positionner, le frère de cette dernière et homme de confiance du président sénégalais, Mansour Faye».
Le journal parle de «lutte d’influence» et précise que «derrière la solidarité de façade de la famille présidentielle depuis le déclenchement de l’affaire Timis le 2 juin, c’est une véritable guerre de positionnement qui oppose les diverses factions dans l’entourage de Macky Sall. Plusieurs proches de Marième Faye Sall, à l’instar de son jeune frère Malick Seck, ont discrètement plaidé auprès de la principale force d’opposition, le Parti démocratique sénégalais (Pds), pour que ce dernier réclame une enquête parlementaire sur l’attribution des permis gaziers à l’homme d’affaires australo-roumain, Frank Timis». Et le journal d’ajouter : «D’autres membres de clan de la première dame n’ont pas hésité à attiser le feu médiatique en rencontrant discrètement plusieurs organes d’information. Objectif : écarter Aliou Sall du jeu politique. Maire de Guédiawaye, commune électoralement stratégique de la banlieue dakaroise, Aliou Sall a longtemps été le principal canal d’accès à son frère. Il est, en outre, président de la très influente Association des maires du Sénégal (Ams), particulièrement importante en vue des législatives de 2002. Une position centrale qui a fini par faire de l’ombre aux partisans de l’influente première dame».
«Depuis le début de l’année, poursuit une source citée par La Lettre du continent, les relations entre Marième Faye Sall et le frère cadet du président s’étaient particulièrement dégradées et ce dernier avait vu ses accès à la présidence considérablement réduits. Lors du dernier remaniement d’avril, alors qu’il espérait entrer au gouvernement, Aliou Sall n’avait finalement pas obtenu de ticket d’entrée.»
Remous au sein du parti présidentiel
« Surfant sur la démission d’Aliou Sall de la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal, le 24 juin, plusieurs membres de l’Alliance pour la République (Apr) ont exprimé en privé l’idée d’exclure le frère du président de la formation politique», explique encore le journal en ligne qui parle de «remous au sein du parti présidentiel». Non sans indiquer que «devenu incontournable dans le nouveau gouvernement, le frère de la première dame, Mansour Faye, actuel maire de St-Louis, et ministre du Développent communautaire, figure parmi ces cadres renforcés. A la faveur du dernier remaniement d’avril, Mansour a récupéré l’essentiel des budgets du Plan Sénégal émergent, à l’instar du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) ou encore du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA)».
Sur ce registre toujours, La Lettre du Continent relève : «Alors que Macky Sall ne peut pas briguer un 3e mandat en 2024, Mansour Faye tente de se positionner comme un de ses potentiels dauphins en capitalisant sur le soutien de la première dame».