NETTALI.COM – Le porte-parole du Parti socialiste (Ps) est inconsolable. Abdoulaye Wilane, qui a appris le décès d’Ousmane Tanor Dieng alors qu’il se trouvait hors du pays, a tenu à lancer un appel à la sérénité à ses camarades de parti.
C’est à Bamako où son avion a fait escale lundi matin sur le chemin de Kigali au Rwanda qu’Abdoulaye Wilane a appris la triste nouvelle du décès du secrétaire général du Parti socialiste. «C’est une perte incommensurable pour le Ps, pour le Sénégal et pour le monde entier. Le président Ousmane Tanor Dieng était un homme de grande loyauté, un homme qui aimait le travail bien fait, la mise correcte et qui abhorrait les colporteurs et diffuseurs de fausses nouvelles», a témoigné le secrétaire national à la communication et porte-parole du Ps. «Nous avons perdu quelqu’un d’irremplaçable», dit-il. Avant d’avouer : «Le Parti socialiste est dans une situation très difficile surtout avec sa disparition qui nous a surpris. Je voudrais en appeler à la sérénité, nous devons puiser dans la foi, dans nos convictions religieuses, dans ce qu’il nous a enseigné pour rester dignes de lui», soutient Abdoulaye Wilane qui se trouve actuellement à Kigali, la capitale du Rwanda. Aussi appelle-t-il «à la circonspection, à la retenue et surtout à la solidarité». «La solidarité doit nous unir, nous rassembler. Nous devons rester dignes. Il est parti, nous laissant un parti qu’il nous faut très rapidement réorganiser, souder et mettre en position de jouer les grands rôles», insiste le maire socialiste de Kaffrine dans un enregistrement audio.
Revenant sur les circonstances dans lesquelles il a appris le décès de son secrétaire général, Abdoulaye Wilane raconte : «Cette nouvelle est tombée comme un couperet. Personnellement, j’en ai été informé à l’escale de Bamako parce que ce matin vers 5 heures (lundi matin, ndlr), j’ai quitté Dakar avec une délégation du Parlement de la Cedeao que je devais conduire à Kigali. Dans le même vol se trouvait Moustapha Cissé Lô. J’ai allumé mon portable pour voir s’il y avait des messages ou des informations. En ce moment-là, comme une rafale, le téléphone s’est mis à sonner. Des journalistes étrangers et sénégalais m’appelaient pour demander si je pouvais confirmer ou infirmer. Je leur ai conseillé la prudence, de penser à des fake news. Finalement, des membres de la famille et des amis m’ont indiqué que le président Ousmane Tanor Dieng venait d’être arraché à notre affection. Le choc fut dévastateur. J’ai voulu quitter l’avion. Ce que refusèrent les responsables de la compagnie. De guerre lasse, je me suis résolu à continuer sur Kigali.» Mais, Wilane a d’ores et déjà décidé d’«interrompre la mission et rejoindre Dakar pour rendre un hommage mérité à Ousmane Tanor Dieng».