NETTALI.COM – La défense d'Abdoul Mbaye va se pourvoir en cassation. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Me Sadel Ndiaye, un de ses avocats, à la sortie d'audience, suite à la condamnation par la Cour d’appel de Dakar de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, à une peine d’un an avec sursis, en plus d’une amende d’un million F CFa.
« Nous sommes réellement surpris des termes de cette décision la Cour a déclaré Abdoul Mbaye coupable de faux et usage de faux, de tentative d'escroquerie», a déclaré l’un des avocats du leader du parti ACT, Me Sadel Ndiaye, interrogé par nettali.com.
"C'est d'autant plus scandaleux que les faits qui lui sont reprochés, ont eu lieu en 1994. Et les faits inférés à la tentative d'escroquerie, sont en relation avec sa procédure de divorce. Ces faits datent de 2014. C'est comme si on peut faire des actes aujourd'hui et que ces actes 20 ans plus tard puissent être versés dans une procédure d'escroquerie. Ce qui est aberrant. Nous ne sommes pas satisfaits de cette décision. Nous allons nous pourvoir en cassation", a ajouté celui-ci.
Pour rappel, attrait pour complicité de faux et usage de faux en écritures publiques authentiques et tentative d’escroquerie commis en 1994 au préjudice de son ex-épouse Aminata Diack, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Dakar, le 18 mars 2017. Mais le maître des poursuites avait requis l’infirmation du jugement de première instance, lors du procès en appel tenu le 18 juin dernier. Il a demandé que l’ex-PM soit condamné à 1 an ferme pour obtention indue d’un document administratif.
Cette affaire fait ainsi suite à une procédure de divorce ouverte courant 2014-2015 par les deux plaignants, mariés en 1981. En fait, l’ancien Premier ministre s’était présenté devant la défunte présidente du tribunal de Dakar pour ladite procédure avec le livret de famille dans lequel est consignée la séparation des biens. Mais la magistrate avait découvert que l’acte de mariage avait été signé sous le régime de la communauté des biens.