NETTALI.OM – A la veille de la Tabaski, un faisceau d’indices tendaient à faire croire que le maire de Dakar allait passer la fête en famille, à la faveur d’une grâce présidentielle. Si les pronostics des Augures ne se sont pas matérialisés, c’est parce que des responsables socialistes, qui murmurent à l’oreille du chef de l’Etat, ont manœuvré contre Khalifa Sall. C’est en tout cas la version déclinée par Sud Quotidien, dans sa livraison de ce lundi.
Selon Sud Quotidien, l’information rapportée par nos confrères de la RFM et déclinée sous différents angles de traitement, dont celui de chantage que Macky Sall exercerait sur Khalifa Sall, cache une vérité « autrement plus renversante ». « La pression vient d’ailleurs. Des sources concordantes bien informées, y compris dans les rangs du PS, parlent de manœuvres socialistes travaillant à affaiblir l’ex-Maire de Dakar », informe le journal, sous la plume du doyen Vieux Savané.
« En vérité, le président de la République qui avait voulu donner suite aux appels à une mesure de Grâce, a déjà signé le décret pour une sortie de prison. Et cela fait un peu plus de trois semaines, selon des informations de diverses sources recoupées par Sud Quotidien », précise notre source.
« Si Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons d’infortune, Mbaye Touré et Yaya Bodian n’ont pas passé la Tabaski chez eux, ainsi que le Président Sall avait voulu leur en donner la possibilité, c’est parce que Macky Sall président de l’APR joue sur un autre registre, en restant à l’écoute de ses alliés encore aux manettes au PS », écrit encre Sud Quotidien.
Les mêmes sources insistent en évoquant la pression anti-libération, au prétexte que la disparition de Ousmane Tanor Dieng a ouvert une situation de désordre relatif à la succession à la tête du parti socialiste.
« De fortes personnalités du PS, actuellement aux côtés de Macky Sall dans les rangs de Benno et du gouvernement ont demandé et jusqu’ici obtenu, le gel de la mesure présidentielle en faveur de Khalifa. « Laissez-nous le temps de mettre de l’ordre dans nos rangs » auraient demandé les personnalités en question. Le président de la République a accédé à la requête, subordonnant de fait, l’exercice de ses prérogatives institutionnelles, à la poursuite du compagnonnage avec un PS fortement impacté par l’emprisonnement de son Secrétaire à la vie politique », révèle Sud.
Le journal parle, en définitive, « d’un calcul politique qui ajouterait du doute au doute sur la neutralité du Chef de l’Etat président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le dossier Khalifa SALL et compagnons ».