NETTALI.COM – En 2012, Aliou Sow avait quitté le Parti démocratique sénégalais au lendemain du parachutage de Oumar Sarr. C’est un secret de Polichinelle : entre ces deux anciens ministres de Wade, cela n’a jamais été le parfait amour. Se prononçant sur la crise actuelle, l’ex-patron de l’Ujtl semble prendre sa revanche et donne raison au pape du Sopi, à propos de la promotion des jeunes.
«Aujourd’hui, il a beau se plaindre, Oumar Sarr n’a jamais été élu par un congrès numéro 2 du PDS, c’est sur la même base qu’il l’a enlevé pour mettre d’autres », assène Aliou Sow, dans les colonnes du quotidien Le Soleil, ce jeudi.
L’ancien ministre de la Jeunesse trouve salutaire la décision de Wade de rajeunir le Pds. « Je fais partie des premiers à lui faire la proposition en 2012. Ma conviction, c’est qu’aujourd’hui pour que le PDS renaisse de ses cendres, il faut des jeunes dynamiques. Tout parti qui ne se rajeunit pas, disparaît. Ceux qui pensent que les grands partis historiques continueront d’exister et de dominer la scène politique se trompent. Même des gens sans parti peuvent gagner des élections avec des structures bien organisées. Les Sénégalais en ont marre des politiciens professionnels », déplore-t-il.
« Il n’y a presque rien de nouveau sous les cieux…les exécutants d’hier sont les exécutés d’aujourd’hui, comme le dit un de nos doyens », renchérit l’ex-ministre des Collectivités locales. « Parfois il y a des entorses, mais qui ont été tolérées et c’est devenu une jurisprudence qui a force de textes. Aujourd’hui, les personnes déchues ont été promues de la même manière. Mais les gens ne se plaignent que quand les choses ne marchent pas en leur faveur », précise le leader Mouvement patriotique pour le développement du Sénégal (Mpds).
Citant son propre cas, Aliou Sow rappelle : « J’ai été le numéro 2 de l’Ujtl, avant de devenir son remplaçant quand il a atteint la limite d’âge. Alors qu’il y avait des tensions avec lui et ses nombreux proches restés dans le bureau, Wade avait choisi de dissoudre la direction et a mis une commission nationale pour réorganiser l’Ujtl, que j’ai dirigée et renouvelée. Ce fut le même cas avec Fada quand Wade lui a confié la direction du comité de relance après Joseph Ndong, son rival d’alors ».