NETTALI.COM - Oumar Sarr et Cie ont mis sur pied l’«Alliance Suqali Soppi» (Appel). Un courant libéral au sein Pds pour contrecarrer le plan de Me Wade à vouloir imposer son fils, Karim, à la tête du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Ils avaient annoncé la couleur. Ils ont donné le ton hier vendredi. Les «rebelles» du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont mis sur pied l’«Alliance Suqali Soppi» (Appel). Un courant libéral né des flancs du Pds. Les pontes libéraux Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me Amadou Sall, Bakhaw Ndiongue, Ahmeth Fall Braya, Alinar Ndiaye et Sara Boubou Sall conduisent cette fronde et comptent toujours se battre au sein de la formation politique de Me Wade. D’ailleurs, les insoumis ont tenu à lever toute équivoque.
Oumar Sarr : «Le parti est dirigé par un Comité directeur et non par le Secrétariat national. Depuis plus de 8 mois, ils refusent de convoquer le Comité directeur du parti, dont le dernier renouvellement remonte à 1996. Il faut que la direction du parti se réunisse, sinon toute mesure prise par une personne ou un groupe de personnes va être nulle et illégale. «Alliance Suqali Soppi» est une alliance qui s’inscrit comme courant dans le Pds. Nous restons dans le Pds, pour changer et refonder le parti.»
Une précision de taille que les dissidents ont tenu à répéter, tel un refrain de campagne électorale. Et dans la foulée, les rebelles ont évoqué leurs mille et une raisons de la fronde.
Me Amadou Sall : «En dehors du bureau politique, et entre deux congrès ; contrairement à ce qui a été écrit, aucune autre instance ou aucun dirigeant ne peut modifier les statuts du parti (Cf. Article 32 desdits statuts). Or, les dernières décisions portant remaniement et mise en place d’un nouveau secrétariat font litière de la réglementation du parti, dont elles violent les statuts, en créant un collège de secrétaires généraux adjoints et des secrétaires nationaux qui, aux allures d’un miroir aux alouettes, n’existent que dans l’esprit des putschistes. Une telle violation pourrait être annulée par voie de justice.»
De ce constat, Oumar Sarr et Cie ont mis en place «l’Alliance Suqali Soppi». Une manière pour eux, de contrecarrer le plan du Secrétaire général du Pds qui veut, coûte que coûte, imposer Karim Wade, à la tête du parti.
Le Pape du Sopi a déjà balisé le terrain à son fils, en nommant ses proches et souteneurs à la direction du Pds. Une «injustice» que les rebelles ne comptent pas laisser passer. Quitte à se barricader contre le chef du parti, Me Abdoulaye Wade.
«Les signataires appellent à s’organiser, d’ores et déjà, dans tous les départements, les communes, les quartiers et les villages, dans les fédérations, les sections et les secteurs et au niveau de la diaspora pour la défense et la refondation du Parti démocratique sénégalais, en ravivant les valeurs d’un compagnonnage sincère», a conclu le porte-parole du jour, Me El Hadji Amadou Sall.