NETTALI.COM – De la tribune de la Rts, le directeur général de l’Apix a informé que l’Etat a bel et bien signé avec l’entreprise turque la convention portant sur l’exploitation du fer de la Falémé. Toutefois, il a tenté de battre en brèche l’argumentaire d’Ousmane Sonko, soutenant que Tosyali allait gagner plus de 10 mille 185 milliards de F Cfa dans cette transaction, sur le dos des Sénégalais.
« Le 9 juillet 2019, un comité de négociations s’est réuni pour se pencher sur la mise à disposition et l’alignement de ce que l’Etat va proposer et accepter pour la société Tosyali. C’est en ce sens que ce comité a statué sur ce qu’on peut appeler une convention promoteur-développeur signé entre l’administrateur des zones et Tosyali. Il s’agit, pour Tosyali, comme son nom l’indique en statut de promoteur développeur, de faire la promotion de la zone pour développer la chaine de valeur dans le domaine de l’unité de fabrication sidérurgique (...) La convention a été signée hier avec la société Tosyali qui part de l’analyse de ce qui est accepté, ce qui est conforme, ce qui représente valablement les engagements de l’Etat », a informé Mountaga Sy, ce mercredi, dans la soirée.
Des heures plus tôt, l’opposant Ousmane Sonko, animant une conférence de presse, soutenait que Tosyali allait gagner plus de 10 mille 185 milliards de F Cfa dans cette transaction, sur le dos des Sénégalais.
Le directeur général de l’APIX de démentir : « Le montant de l’investissement dans sa première phase - je parle d’une unité de fabrication - est de 120 millions de dollars. Cette phase va générer 400 emplois directs et 800 indirects, sur un horizon de 18 mois. Ce financement sera supporté entièrement par le promoteur-développeur (...) On demande au promoteur-développeur qu’il s’engage à employer au moins 65 % de la main-d’œuvre constituée de nationaux avec une évolution allant jusqu’à 80 % dans les 5 ans à venir. Cette règle s’applique pour chaque extension de l’investissement. On impose aussi, dans la convention, l’engagement de privilégier les jeunes et les femmes dans sa politique locale pour la soustraitance par les Pme et Pmi locales ; négocier des propositions formulées en transfert de compétences, de formation et transfert de technologie à travers la technologie de la Zes de Tosyali dans des zones d’incubation, de pôles technologiques, de centres de formation (...) Les parties conviennent la participation d’investisseurs privés nationaux à hauteur de 20 % dans le capital de la société ad hoc créée (...) Il n’en est rien sur la possibilité ou l’engagement de l’Etat du Sénégal à financer ou à prendre en charge ou supporter les frais liés à ce financement. D’autre part, il n’est pas question de donner un permis à cette société pour acheter l’exclusivité de la ferraille au Sénégal ».
« Le sujet a été abordé sur un angle totalement déformant. La réalité est que l’Etat du Sénégal a cédé une assiette foncière en zone économique spéciale (Zes). Elle va porter un investissement pour aller vers une unité de fabrication de fer à béton et de fil machine à partir de billettes de fer en produits semifinis par la société Tosyali. Il n’a jamais été question que le Sénégal prenne en charge le financement ou participe à rembourser le prêt relatif au financement de cette unité (...). Il faut travailler sur des documents qui sont à jour », précise-t-il, par ailleurs.