NETTALI.COM - L'ouverture de la prison de Sébikotane et l'instauration du port du bracelet électronique. Ce sont les mesures phares annoncées par le ministre  de la Justice, Me Malick Sall, à l’issue de la visite qu’il a effectuée ce vendredi, à la prison de Rebeuss où deux détenus sont morts par électrocution.  

C’est en vue de décongestionner la Maison d’arrêt de Rebeuss qu’une nouvelle prison est érigée à Sébikotane avec une capacité d’accueil de 1500 places. Plusieurs fois, les autorités judiciaires ont annoncé son ouverture sans qu’elle le soit. Mais, si l’on en croit Me Malick Sall, qui a effectué une visite à Rebeuss, suite au décès des détenus, Cheikh Ndiaye et Babacar Mané, morts par électrocution, le nouvel établissement pénitentiaire sera fonctionnel dans deux mois. Ceci permettra de désengorger Rebeuss fortement affectée par un surpeuplement carcéral.

Outre l’ouverture de la prison de Sébikotane, le ministre de la Justice a réitéré la volonté des autorités d’instaurer le port du bracelet électronique. Une manière d’éviter la prison à certains justiciables et lutter contre l’engorgement des prisons.

D’après le Garde des Sceaux, ce sera pour bientôt puisque la cellule juridique a presque bouclé son travail. «La cellule juridique est en train de boucler son travail et les conclusions vont bientôt passer à l’Assemblée nationale car cette mesure inclut des modifications du Code pénal », renseigne Me Sall.

Par ailleurs, le ministre est revenu sur la visite alléguant que les détenus, ne se sont pas plaints de brutalités et autres mauvais traitements. Ils ont plutôt déploré la qualité des installations électriques en demandant leur réparation pour éviter les désagréments qui ont coûté la vie à Cheikh Ndiaye et Babacar Mané.

D’après lui, les pensionnaires de Rebeuss ont aussi réclamé plus de matelas mais ils ont surtout déploré les longues détentions en demandant à être jugés dans des délais raisonnables.

Le ministre a déclaré que le maximum sera fait pour améliorer les conditions de détention. S’agissant des longues détentions préventives, Me Sall a confié avoir instruit le directeur de la prison de lui faire le point des dossiers. « Dès qu’il nous sera parvenu, nous allons y travailler de manière ferme car  ils ont raison. On ne peut pas enfermer une personne pendant 3 ans, 4 ans sans qu’elle ne soit jugée. Nous allons nous atteler à mettre fin à cette situation », a promis le Garde des Sceaux.