NETTALI.COM – Loin des regards indiscrets, le dialogue national poursuit son cours. C‘est ainsi qu’il est agité la perspective de la formation d’un gouvernement de majorité élargie. Ombre au tableau : les rivalités entre le Pds et Rewmi autour du poste de chef de file de l’opposition.
Des sources de Enquête indiquent que des tractations sont bien en cours dans les coulisses des états-majors politiques. " Certains croient mordicus qu’au sortir des concertations nationales, un gouvernement de majorité élargie est dans les schémas du palais. Et le choix de Famara est bien révélateur, à leurs yeux", informe le journal, ce lundi. "En effet, ce dernier était au cœur du gouvernement d’ouverture de Diouf, dans les années 1990", justifient confrères, qui se demandant : "Pourra-il rééditer le même coup ?" "Pour l’instant, les écueils restent nombreux. La mayonnaise a du mal à prendre, comme à l’époque. Parmi les écueils, souffle un éminent membre de la société civile, il y a la division de l’opposition", ajoute EnQuête. “Ce qui rend difficile les concertations secrètes en cours pour la mise en place de ce gouvernement, c’est notamment l’absence de structure commune qui regroupe tous les partis de l’opposition, comme ce fut le cas avec Benno. Il n’y a pas, non plus, une personnalité forte qui incarne le leadership comme Amath Dansokho à l’époque’’, argue une source du journal. Selon le quotidien : "D’autres sources invitent à s’interroger sur la participation de Rewmi, ainsi que la non-participation du Pds, pour comprendre les véritables enjeux. Une guerre à distance pour prendre la tête de file de l’opposition". "En jeu, détaille EnQuête, le statut du chef de l’opposition que revendique le parti d’Idrissa Seck, depuis la dernière élection présidentielle. Beaucoup d’acteurs penchent d’ailleurs pour cette hypothèse. Mais, pour le Pds, le chef de l’opposition doit être désigné en tenant compte du parti de l’opposition le plus représentatif à l’Assemblée nationale. Tout l’enjeu de cette bataille repose sur la désignation de l’interlocuteur direct du chef de l’Etat. Mais, au-delà de cette guerre interpartis, le gouvernement d’union en gestation est aussi en train de décimer certains partis et blocs ".
"C’est du moins ce qui ressort de la dernière sortie des jeunes Libéraux du Parti démocratique sénégalais. A les en croire, si Oumar Sarr et Cie sont entrés en rébellion contre leur ancienne formation, c’est principalement, parce qu’ils ont voulu embarquer le Pds dans ce gouvernement d’union nationale que souhaiterait mettre en place le chef de l’Etat et que Karim et Me Wade auraient craché sur une telle proposition. Dans la foulée, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux confiait, au quotidien “Vox Populi’’, que Macky Sall a rencontré le président Wade dans la nuit du 12 août dernier, jour de la Tabaski. De part et d’autre, on s’est empressé à démentir ces révélations, mais sans plus de précision", précise-t-on.