NETTALI.COM – La gestion de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) a fini de créer une guéguerre entre ses allocataires. Au centre du différend, il y a le directeur général Mamadou Sy Mbengue dont le départ est réclamé par certains membres de l’Association nationale des retraités du Sénégal.
Rupture d’approvisionnement de médicaments au centre médico-social de Dakar et dans les régions malgré un budget de 600 millions de francs, retard de paiement des pensions… Ainsi se résume la situation à l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). C’est du moins la révélation faite par certains membres de l’Association nationale des retraités. Ces derniers pointent du doigt le directeur général Mamadou Sy Mbengue qu’ils accusent également de procéder à des «recrutements inutiles au mépris des règles, juste pour satisfaire une clientèle politique.» «La gestion de l’Ipres est aussi caractérisée par du laxisme et une absence d’autorité», fustige Mamadou Dia Fall, membre de l’Association nationale des retraités. Selon lui, c’est ce qui explique le détournement de tickets de restaurant dont la valeur est estimée à plus de 400 millions.
Seulement, cette sortie est loin de faire l’unanimité. Elle est même rejetée par une bonne partie de l’Association des retraités dont le porte-parole. «Il ne faut pas sacrifier ce cadre compétent, sérieux et travailleur», soutient Mor Talla Fall. Et le porte-parole de l’Association des retraités d’accuser : «Ceux qui veulent sacrifier Mamadou Sy Mbengue, ce sont eux-mêmes qui l’ont amené à l’Ipres. Et il ne fait que mettre en œuvre les décisions du Conseil d’administration.» Ce qui lui fait, d’ailleurs, dire qu’«il ne peut pas y avoir de détournement». A l’en croire, toutes les fautes de gestion à l’Ipres sont imputables au Conseil d’administration dont le président est Racine Sy. «Il (Racine Sy, ndlr) est très serviable, mais il ne peut pas s’ingérer dans les activités de nos associations», martèle Mor Talla Fall. Qui soutient avoir servi une sommation interpellative au Pca de l’Ipres.