NETTALI.COM – Réagissant à la grève de 72 heures initiée depuis lundi par l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement, la Direction générale des douanes (DGD) affirme avoir "toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique", dans le cadre de la dématérialisation des procédures.

"Dans ce processus de dématérialisation des procédures, la DGD a toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique", tente de rectifier un communiqué reçu du Bureau des relations publiques et de la communication des douanes sénégalaises.

"Force est de constater qu’il s’agit d’une option irréversible dans le cadre du Projet d’appui à la modernisation de l’Administration (PAMA)", explique encore le communiqué.

"La dernière journée, qui s’est tenue le 17 janvier 2019 à Dakar, a mobilisé tous les acteurs publics comme privés de la chaîne logistique, en vue de baliser le terrain de la dématérialisation dans une optique de gestion concertée du changement", a ajouté notre source, qui parle, plutôt d’un "long processus de dialogue, de formation et d’accompagnement qui est aujourd’hui arrivé à maturation" et qui "doit nécessairement être mis en œuvre pour le bien de l’économie sénégalaise appelée à se déployer dans un environnement des affaires amélioré et compétitif".

La Direction générale des douanes rappelle qu’elle avait "proposé l’application de ces valeurs de correction comme palliatif aux difficultés que rencontre le secteur informel dans la mise en œuvre de la valeur transactionnelle adossée à l’Accord de l’Organisation mondiale du Commerce sur l’Evaluation en douane auquel le Sénégal est partie depuis 2001".

"Sous ce rapport, l’application de ces valeurs de correction est une faveur qui obéit à une logique d’accompagnement et de protection d’un maillon important du tissu industriel de notre économie et constitue des valeurs-plancher visant à assurer un minimum de garantie pour la mobilisation des recettes budgétaires", souligne-t-on.

Selon le communiqué, à l’approche de la fête de Tabaski, en août dernier, "certains acteurs du secteur privé dont l’ACIS notamment avaient sollicité et obtenu le gel momentané de la mesure".

"Mieux, la DGD, en écho à cette demande et dans une démarche de concertation réaffirmée, avait convié toutes les parties prenantes (industriels, commerçants du secteur informel, commissionnaires en douane agréés, les organisations patronales, professionnelles et syndicales) dans une Commission d’Harmonisation desdites valeurs à l’effet d’examiner tous les points de divergence et de proposer des valeurs consensuelles", signale la même source.

"Cette commission, qui a travaillé en parfaite entente avec tous les acteurs concernés, hormis l’ACIS qui a déserté les travaux dès les premières rencontres, a finalisé son rapport dont les modalités de mise en œuvre ont été récemment rendues opérantes par note de service du Directeur général des Douanes", lit-on encore.

"En conséquence, il apparait de ce rappel et de la démarche inclusive adoptée que les valeurs de correction ne constituent guère une contrainte mais plutôt une opportunité offerte aux commerçants du secteur dit informel d’être mieux encadrés en vue de jouer pleinement leur partition dans l’économie composée par ailleurs d’industriels qui méritent également d’être protégés", fait valoir la Direction générale des douanes.

Elle dit vouloir mener ses missions "en parfaite collaboration avec tous ses partenaires tout en restant ancrée dans la défense de l’économie dans le strict respect des lois et règlements en vigueur".

 

Avec Aps