NETTALI.COM – Les flux financiers illicites font perdre à l’Afrique plus de 1000 milliards de F Cfa par an. Macky Sall, en sa qualité de président en exercice du Comité d’orientation du NEPAD, dénonce le fait et appelle à une gouvernance mondiale plus inclusive.
En sa qualité de Président en exercice du Comité d’Orientation du NEPAD, le chef d’Etat sénégalais s’est attaqué au système capitaliste mondial, de la tribune de la 74e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU). « Nous demandons la réforme du système fiscal international, pour que l’impôt soit acquitté là où l’activité crée de la richesse et du profit, et qu’une action plus ferme soit menée contre la fraude et l’évasion fiscales, et contre le blanchiment d’argent et autres flux financiers illicites qui font perdre à l’Afrique plus de 100 milliards de dollars par an », a dénoncé le président Sall.
Il a salué la dynamique des partenariats, anciens et nouveaux, avec l’Afrique.
« Nous sommes pour une autre vision du paradigme relationnel avec le continent, débarrassée de préjugés et fondée sur des partenariats rénovés et mutuellement bénéfiques. L’Afrique n’a pas besoin de tutelle. L’Afrique a besoin de partenariat. Nous voulons des échanges plus équitables, qui n’exagèrent pas la perception du risque de l’investissement en Afrique ; qui rémunèrent à leurs justes prix les matières premières ; qui protègent les droits du pays d’accueil comme les intérêts de l’investisseur, et qui favorisent la création de chaînes de valeurs locales », milite le président de la République.
Ainsi, il a invité à la mise œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat, y compris l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en soutien à la transition énergétique et à l’adaptation au changement climatique.
Appelant au respect des engagements convenus à la 3ème Conférence de reconstitution du Fonds du Partenariat mondial pour l’Education de février 2018 à Dakar, pour mobiliser 3,1 milliards de dollars sur trois ans, en faveur de l’éducation et de la formation, le chef de l’Etat exhorte à une gouvernance mondiale plus inclusive, des échanges plus équilibrés, une fiscalité internationale réformée et l’exécution des engagements agréés. « Voilà, pour l’Afrique, les véritables défis que nous devons relever ensemble, si nous voulons dynamiser les efforts multilatéraux pour éradiquer la pauvreté, promouvoir l’éducation de qualité, agir contre le changement climatique et favoriser l’inclusion », fait-il remarquer.