NETTALI.COM - Dans le cadre d'un atelier organisé ce lundi 30 septembre et relative à la Revue annuelle conjointe, le ministre en charge de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a fait savoir que  la priorité pour le gouvernement, c’est d’absorber les arriérés au lieu de monter de nouveaux projets et d’engager de nouvelles dépenses.  Il aussi prôné de faire intervenir le secteur privé.

Malgré les avancées notables dans la mise en oeuvre du Pse et l’édification des bases d’une économie émergente, l’atelier de lundi 30 septembre a été l’occasion, pour les acteurs, de ressortir les “insuffisances et faiblesses’’ avec des directives à fort impact sur le développement socio-économique du pays.

C'est ainsi qu'avec le démarrage de la phase 2, “La priorité, aujourd’hui, c’est d’absorber les arriérés au lieu de faire de nouveaux projets. Chaque ministère
fera l’arbitrage pour dire quels sont les arriérés dans son secteur avant d’engager de nouvelles dépenses. L’idée, c’est de le faire sur 2020-2021’’, a indiqué Amadou Hott, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération qui n'a pas manqué de préciser que le gouvernement a recouru à l’endettement, mais de
manière “prudente’’.

Le Sénégal, aujourd’hui, a la capacité de lever beaucoup plus de fonds. Mais, en même temps, il faut qu’on regarde le niveau de soutenabilité de la dette.C’est pourquoi d’ailleurs nous voulons que prochainement, durant la 2e phase, qu’on ne s’endette pas davantage pour faire des investissements, mais surtout qu’on  fasse intervenir le secteur privé. Payons les arriérés, faisons plus de partenariats public-privé qui engage le moins possible l’Etat, faisons la promotion du secteur privé, les réformes dans les meilleurs délais’’, insiste le ministre. Avant d’annoncer qu’il y a un paquet de réformes qui va être lancé et ils vont essayer de le faire en mode “fast-track’’.

Toutefois, il admet que pour certaines réformes, il faut des négociations avec tous les partenaires qui leur permettent d’avancer dans la durabilité. “Nous allons préparer une loi sur le développement du secteur privé qui va regarder tous les aspects qui vont permettre le développement effectif du secteur privé dans son ensemble et en particulier des Pme. Nous avons également noté la nécessité de décentraliser les politiques publiques, de faire des projets avec les maires, les collectivités. C’est ce que nous voulons faire au niveau de notre ministère, avec l’Unité de partenariat public-privé (Ppp) que nous avons créée’’, dit-il. Et celle-ci va, d’après M. Hott, travailler avec les maires qui le souhaitent pour nouer des Ppp au niveau des collectivités. Ceci, pour que la transformation se passe au niveau de ces localités et non au niveau des villes. “Il faut que la transformation se fasse dans les zones de production. Dans le nord et le sud du Sénégal, nous avons des projets de faire des zones de transformation agroalimentaire. Certains bailleurs soutiennent ces projets.

L’option, c’est de décentraliser le développement, l’économie, la coopération’’, a fait savoir le ministre en charge de l’Economie.