NETTALI.COM - Les gros moyens pour un joueur de dimension mondiale. Pour dérouler le tapis rouge à l’ailier sénégalais des Reds, Canal+ Sport a concocté une émission «Talents d’Afrique» spécial Sadio Mané. Dans ce numéro diffusé hier lundi 14 octobre 2019 sur la chaîne cryptée, le journaliste Vincent Radureau et les deux consultants et anciens internationaux sénégalais, Habib Bèye et Diomansy Kamara, se sont invités dans la maison de l’attaquant des «Lions» à Liverpool, dans le nord-ouest de l’Angleterre, pour un numéro inédit.

Le débat sur le Ballon d’Or européen qui sera décerné le 3 décembre prochain, son absence sur le podium du «The Best Fifa Awards 2019» et du trophée de meilleur joueur de l’Uefa où il a été classé 5e, le bilan de la Can 2019 ou encore les critiques sur son apport en Équipe nationale, ils ont passé en revue l’actualité sportive du crack sénégalais qui met l’Europe à ses pieds. Morceaux choisis.

Le Ballon d’Or Européen

«Ça fait plaisir d’entendre de grands joueurs comme Éden Hazard, Thiago Silva, etc. dire du bien de moi. C’est juste exceptionnel, mais les choix, on n’y peut rien. Quand j’étais jeune, le Ballon d’Or a toujours été un rêve pour moi, parce que toutes mes idoles l’ont remporté. Bien évidemment que maintenant que je suis à ce niveau, je me dis que ça peut être un rêve réalisable. Si ça ne se réalise pas pour le moment, il n’y a pas de souci, je vais continuer à bosser pour pouvoir le gagner un jour.»

Absence au trophée de meilleur joueur de l’Uefa et The Best Fifa Awards 2019

«Je l’ai toujours dit, je ne me focalise pas sur les titres individuels. Je me bats plus pour les distinctions collectives, c’est plus important pour moi. Après, que ce soit pour le titre de meilleur joueur de l’Uefa ou The Best Fifa, les choix ont été faits. Les joueurs qui ont été choisis ont fait une saison exceptionnelle et méritent d’être là. Je les félicite pour ça. C’est un message fort pour moi de travailler davantage pour être élu la prochaine fois. Je me dis que c’est un choix qui a été fait et j’accepte le vote des uns et des autres. Je suis assez modeste pour dire que je mérite d’être sur le podium, mais ce qui est sûr est que je respecte les choix, chacun a sa façon de voir les choses. Je peux dire oui, je mérite d’être sur le podium, mais après, ce sont des choix qui se font et d’aucuns diront qu’ils votent Virgil Van Dijk, d’autres Messi. Il faut juste respecter les choix et féliciter les gens qui ont été nominés. En ce qui me concerne, je vais travailler davantage pour mériter d’être sur le podium la prochaine fois.»

Le bilan de la Can 2019

«On a fait un bon tournoi (finaliste à la CAN 2019), même s’il nous manquait le trophée. L’objectif était de gagner la Can, mais il faut reconnaître qu’on avait en face de nous une bonne équipe algérienne qui l’a bien méritée. D’ailleurs, on va continuer à les féliciter. Quant à nous, on va essayer de bien préparer les échéances futures.»

L’objectif de la Can 2021

«Ce sera de gagner le trophée, tout le monde en est conscient. On sait que ce sera un sacré boulot, mais c’est notre job et il faut y aller. On ne va pas se mettre la pression. On essayera de se qualifier d’abord pour cette Can 2021 où on sera très attendu. L’objectif, on le connaît, donc on ira jusqu’au bout.»

«Ce que Famara Diédhiou m’a dit sur le pénalty contre Brésil»

Le pénalty laissé à Famara Diédhiou face au Brésil

«Je suis toujours le premier tireur des pénaltys en Equipe nationale et face au Brésil, j’aurais dû tirer, mais quand Famara Diédhiou a pris le ballon, il m’a dit : «Est-ce que je peux ?» J’ai dit : «Avec plaisir frérot, vas-y ! Marque-nous marquer ce but.» C’est un bon tireur et il a montré que dans cette équipe du Sénégal, il y a beaucoup de joueurs qui peuvent tirer des pénaltys. Et il a marqué. Comme le dit souvent Diomansy Kamara, il faut que je fasse ce que je peux. Aujourd’hui, je suis devenu un peu plus mature. J’ai essayé de porter l’équipe.»

Le traumatisme des pénaltys ratés

«Quand j’ai raté deux pénaltys à la Can en Égypte (face au Kenya et l’Ouganda), j’ai bien dit que j’ai tiré trois fois et j’en ai raté deux, le ratio n’est pas bon, donc je vais laisser aux autres le soin de tenter leur chance. Mais ça ne veut pas dire que je vais abandonner, parce que je suis un joueur. Dans ce job, il ne faut jamais abandonner.»

«Les critiques me poussent à travailler davantage»

Les critiques des Sénégalais sur son apport en Equipe nationale

«Ce n’est pas évident quand on joue pour sa nation. Les larmes (Ndlr : à Bata, contre la Guinée-Équatoriale, en novembre 2018), c’était l’envie de vouloir bien faire les choses pour mon Equipe nationale. Je suis un joueur qui se sacrifie tout le temps, qui a tout sacrifié pour le football. Je lis très souvent les réseaux sociaux et je vois tout ce qui se dit sur moi. Après, ça fait un peu mal de voir certaines critiques sur moi. Ces larmes en Guinée-Équatoriale, ce n’était pas forcément les critiques, mais l’envie de bien faire, de marquer ou faire marquer. Les critiques, j’y suis habitué, parce que depuis mes débuts en Equipe nationale, je ne suis pas épargné. Mais il n’y a pas de souci, ça me pousse à travailler davantage.»

Le travail de Aliou Cissé sur le banc de l’Equipe nationale

«Depuis qu’il est à ce poste, on a tous progressé. Il a aussi progressé comme nous, parce qu’on a été en quarts de finale de la Can 2017, puis au premier tour de la Coupe du monde 2018. On a tiré des leçons sur ces deux compétitions pour aller jusqu’en finale de la Can 2019.»

Le discours Aliou Cissé après la finale perdue en Égypte 

«Franchement, j’avais tellement mal que je n’ai pas entendu ce qu’il disait. C’était vraiment une déception.»

La Coupe de l’Ufoa remportée par le Sénégal à Thiès

«J’ai bien regardé la finale et je suis vraiment content pour mes frères. Ils ont fait un bon tournoi et méritaient de gagner. Cela montre que le football sénégalais est sur la bonne voie. On va essayer de continuer sur cette lancée et pourquoi pas gagner la Can en 2021 avec l’apport des joueurs locaux, parce qu’il y a beaucoup de très bons joueurs et on parlera d’eux d’ici quelques années.»

Zamalek et Génération Foot

«J’ai vu ça dans les infos, mais je ne peux dire beaucoup grand-chose sur cette affaire. La Caf est là pour prendre la meilleure décision possible. Génération Foot est aujourd’hui plus qu’un centre de formation. GF est en train de monter en puissance et a des ambitions africaines et va relever le défi.»