NETTALI.COM - Lorsque à "nettali.com", nous avions plaidé pour son élargissement de prison, nous l’avions fait par pur humanisme. Nous n’excusions toutefois pas ce que la justice avait retenu comme acte répréhensible. Loin de de là. Aujourd’hui que nous constatons les nombreuses sorties de route d’Adama Gaye, nous ne saurions faire comme si de rien n’était.
A sa sortie de prison, il a comme tous ceux qui ont été emprisonnés, fait le tour des médias pour dénoncer ce qu’il a jugé injuste. Depuis son audition chez le juge d’instruction qu’il aurait acculé, en passant par le piratage de son compte facebook, jusqu’au manque de soutien de la part du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication (Synpics) et des journalistes de manière générale, etc, Adama a tout passé en revue. Ce dernier aura dit, en si peu de temps, tout ce qu’il avait sur le cœur. Il aura eu le temps de flinguer certains et de se défouler sur d’autres. Il est en effet vrai que la prison n’est pas un village de vacances, mais un séjour carcéral laisse forcément des séquelles chez un être humain. Imaginez une seconde Adama Gaye, ce mec si énergique, si dynamique qui a tant besoin de se faire entendre, de prendre les airs -afin de se rendre tantôt en Russie, tantôt aux Etats Unis voire en Chine, etc pour régler ses affaires - enfermé entre quatre murs ! Ça vous calme certes un homme, mais ça laisse amer. L’on a en effet senti chez lui, ce besoin de cracher son amertume, de régler leurs comptes à certains. Sacré Adama, il a toujours de l’énergie à revendre.
Le journaliste a en réalité pris en otage, les réseaux sociaux. Il est suivi par une meute d’admirateurs qui le galvanisent, qui l’adulent. Il finit par les prendre pour ses larbins, ses sbires, tant son égo est démesuré. ça le booste, ça le gonfle et ça lui donne même cette adrénaline qui lui fait perdre le sens de la réalité et qui le pousse en quelque sorte à chercher à détruire les individus, pour peu qu’il les sente proches du régime de Macky Sall. Bien sûr qu’il y a beaucoup de choses à redire sur la gouvernance du Président Sall, mais de là à dénier aux autres le droit de le soutenir…
Si le journaliste a fait de cet espace virtuel son lieu de prédilection, c’est parce que les réseaux sociaux ne sont plus un lieu d’échange et de convivialité. Ils sont devenus une jungle. La vie réelle s’y est transposée avec ses affrontements, ses inimitiés et ses tares. Cet espace est même pire que la vie réelle. Il est devenu cet endroit où l’on se cache, l’on change d’identité pour régler des comptes. Ce procédé a en effet enfanté une race de personnes qu’on appelle désormais les terroristes du web. Les réseaux sociaux foisonnent d’ailleurs de personnes établies à l’étranger qui tentent d’imposer leurs opinions. On n’est pas loin du manque de courage. On nage en plein dans la lâcheté. Le malheur est qu’il y en a malheureusement beaucoup qui ingurgitent tout ce qu’on leur sert, sans recul, ni distance critique.
Ce manque de courage, cette lâcheté, Adama nous en a administré la preuve qu’il peut en être l’incarnation. Face aux enquêteurs, il s’est tout simplement dégonflé tel un ballon de baudruche, prétextant le piratage de son compte facebook dans le seul et l’unique but de se tirer d’affaire. A-t-il seulement apporté la preuve de tout ce qu’il a pu écrire ? Les enquêteurs avaient conclu que non. C’est justement parce qu’il était incapable d’étayer ses écrits qu’il a voulu jouer au plus fin. Et l’on ne peut manquer de se demander comment il avait pu écrire et dire tout cela sur Macky Sall ? Comment peut-on évoquer des affaires de mœurs de cette manière-là ? Avec Adama Gaye, les limites ne sont jamais fixées, il ne les connaît pas. Il pense pouvoir dire ou écrire tout ce qui lui passe par la tête. Imaginez un instant que chacun de nous se mette à raconter ce qu’il prétend savoir sur l’autre. Et si on parlait de sa vie privée à lui ?
Comme réponse adressée au syndicat des journalistes, le sieur Gaye a tout simplement préféré se barricader dans des leçons de journalisme à toutefois relativiser. « En journalisme, les faits, même relatifs au sexe, sont sacrés, le commentaire libre. Sous tous les tropiques…». Sauf qu’en journalisme, les faits doivent aussi être étayés. Il est en effet bien facile d’asséner certaines choses mais encore, faudrait-il pouvoir les prouver.
Avec Adama, c’est toujours l’art d’avoir toujours raison. Qu’est-ce que Maïmouna Ndour a souffert, lors de son interview sur la 7 TV ! Que ne lui a-t-il pas dit de déplacé ? avec lui, la jeunesse de l’interlocuteur, c’est la parade de toujours pour imposer l’argument d’autorité par l’expérience ! En effet quand celle-ci lui pose la question sur son statut de consultant international, Adama Gaye n’a rien d’autre à lui rétorquer que de lui demander comment elle a fait pour obtenir une licence pour sa télé. Mais heureusement que la journaliste, en pro, ne l’a pas suivi sur ce terrain, elle a préféré en rire. Mais au fond, n’est-elle pas mieux placée que tous ces hommes d’affaires à qui on a gracieusement attribué une licence, toute journaliste qu’elle est ?
Adama Gaye, voilà un homme dont les propos ne sont pas décortiqués à bon escient. On passe sous silence le venin qui suinte dans ses écrits et qui renseignent sur sa personnalité. Cette mauvaise foi qui y transparaît, est révélatrice d’un mal plus profond. Le fait qu’il s’en prenne à Makhtar Cissé, n’a donc rien d’étonnant pour ceux qui connaissent l’homme. Disons même qu’il est souhaitable qu’Adama Gaye l’attaque. C’est un gage de vertu et de sérieux car il ne garde encore une once de crédibilité que chez les personnes qui n’ont pas accès à la bonne information. Osons le dire : ce qui est inquiétant dans ce pays, ce n’est point le fait qu’il débite de propos aussi vulgaires qu’insensés. La zone d’inquiétude, c’est à notre avis que certains de nos concitoyens accordent de l’importance à sa parole.
Que n’a-t-il pas écrit et dit sur l’actuel ministre du Pétrole et des Energies ? Il a évoqué ses beaux costumes, son physique qui en impose, son passé d’enfant de troupe, relevant au passage le soutien des anciens du Prytanée à celui-ci comme s’ils formaient un bloc monolithique ou un groupe inféodé à celui-ci. Il a aussi relaté son parcours avant de le traiter de tous les noms d’oiseau, allant même jusqu’à l’accuser d’avoir mis en faillite la Senelec ! Une société qu'il a bel et bien remis sur les rails après y a voir passé au total 4 ans. On l’aurait quand même remarqué si le Sénégal était plongé dans les ténèbres. De plus comment faire croire que tous les deux commissaires aux comptes de Senelec que sont Mazars et KPMG, en plus de la Banque mondiale , les deux seules sociétés de notation en Afrique de l’Ouest et le conseil d’Administration, puissent être tous complices de l’actuel ministre de l’Energie au point de maquiller les comptes pour ses beaux yeux. Adama, voyons !
Il y a des choses qui ne semblent pas bien fonctionner chez Adama. Tous ceux qui le connaissent bien et qui l’ont fréquenté un tant soit peu, le savent. Creusez un peu dans son passé, pardi ! Promenez-vous dans les couloirs d’Ecobank ou plus récemment dans certains lieux conviviaux de Dakar, du côté de la Place de l’Indépendance !
Mais tout renseigne sur la décadence de cet homme, dévoré, détruit, devrait-on dire par la jalousie, l’envie, la volonté de peser plus lourd que ses capacités intellectuelles réelles qu’il chante à longueur de colonnes de journaux. Révélateur ! Sa tendance maladive à toujours renvoyer à son ‘’moi’’, est l’indice d’une personnalité fortement déstructurée, et repliée sur elle-même. Même lorsqu’il fait semblant de défendre des causes nationales, l’argumentaire se termine toujours pour ce ‘’je’’ pourtant si haïssable. Et à bien le lire, c’est sa personnalité propre, ses phobies et ses déceptions personnelles qu’il étale, sur un lit de bave dégoulinante, sur les réseaux sociaux.
Adama Gaye se croit en réalité sorti de la cuisse de jupiter. Il pense tout connaître. On aurait dit qu’il est le l’inventeur du journalisme sénégalais. il nous a livré un scoop en nous apprenant que le métier de journaliste est en train de changer, reprochant au passage au Synpics cette bataille ringarde qui l’incite à s’accrocher au vote du nouveau code de la presse et d’une distribution de carte de presse ! Il nous aura aussi appris que les pratiquants du journalisme du 21ème siècle ne seront plus des journalistes sortis d’écoles de journalisme ! Bon passons. Combien de fois s’est-il permis de relever le déficit de niveau des journalistes sénégalais et leur corruption ? On aurait d’ailleurs aimé connaître ses hauts faits d’armes. Adama Gaye fait en effet partie de cette race d’hommes qui se croient intelligents, si intelligents que personne ne saurait briller à côté de lui.
Et même si on a relevé un monde du journalisme aujourd’hui dilué par des animateurs et journalistes issus d’écoles privées à la formation déficiente, il reste que ceux sortis de l’école de Sud communication et de Walf, font toujours la fierté de la presse sénégalaise. Des journalistes formés en dehors de ces circuits tiennent bien ce flambeau, issus d’écoles ou pas. La liste est longue de bons journalistes visibles mais aussi invisibles de la presse écrite ou des sites d’infos ou radios.
Rancunier, Adama Gaye l’est assurément. Gare à ses cibles, il ne les lâche plus. Me Malick Sall en a pris pour son grade. Gaye a décrété la fin de leur amitié et relaté dans le public tout ce qui a pu les lier et les opposer. Et la hauteur, la retenue, les secrets, qu’est-ce qu’on en fait Adama ? « Entre Me Malick Sall et moi, c'est fini. J'ai tourné la page. C'est lui qui l'a cherché. C'était pour en finir avec moi. Il voulait m'humilier en m'amenant à subir toute la violence d'une justice illégitime. Les choses ont tourné contrairement à ses prévisions… », avait-il martelé dans un entretien, ajoutant qu’il a été : « le premier à l'aider à rencontrer un chef d'Etat, en la personne d'Oumar Bongo comme Jean Baptiste Placca qui parle à la Rfi et Yakouba Kébé ». C’est un sacré gros risque que d’avoir été l’ami de celui-ci ! Alors qu’on avait pensé qu’il en avait fini avec lui, Il décochera d’autres flèches en direction de celui-ci « Me Malick Sall est le plus nul ministre de l'histoire du Sénégal, tâche sombre sur un corps qu'il a intoxiqué d'un virus susceptible de détruire à jamais les rares défenses qui lui restaient », avait écrit Adama Gaye avant d’ajouter : « À part vendre des épices et du riz avec des Pakistanais, Me Malick Sall n'a jamais été avocat d'affaires à Londres, n'y a jamais plaidé quoi que ce soit ni presque d'ailleurs pas à Dakar ». Est-ce à ce point si déshonorant de vendre des épices et du riz ? Gaye a également rallongé la sauce avec d’autres propos que la décence nous interdit de relater à propos de son ex-ami.
Avec Idrissa Seck, il a fait part de son regret d’avoir soutenu celui qu’il adoubait lors de la dernière présidentielle et dont il pensait qu’il allait certainement remporter l’élection, évoquant le raz de marée lors de ses déplacements de campagne. « Le temps des clarifications exige que j'informe le pays entier que j'ai décidé de couper tout lien politique et autres avec Idrissa Seck. Je regrette de lui avoir accordé mon soutien à la dernière présidentielle. Je le sais: la realpolitik est machiavélique et donc cynique. Elle n'en demeure pas moins un instrument de politique, un tantinet politicien », avait écrit Adama Gaye, sur Facebook.
Mais dans les assauts d’Adama Gaye, ce qui avait choqué plus d’uns, c’est le fait qu’il s’en soit pris à Jean Meïssa Diop, étalant sur la place publique, une maladie dont il serait atteinte ! Comment diable avait-il pu ? Une maladie que l’on sache, relève de l’intime. Il n y a pas plus intime en effet. Le bonhomme avait enfoncé le clou, traitant celui-ci de sectaire, évoquant non seulement sa proximité avec l’église mais le qualifiant d’homme qui a « progressivement vendu son âme aux pouvoirs politiques et d’argent ». Comment voulait-il dès lors que le Synpics soit tendre avec lui face à ses assauts contre celui qui a inspiré et est devenu un exemple pour des générations de jeunes journalistes ? Jean MeÏssa, corrompu ! Qui pourrait le croire ?
L’ancien journaliste n’épargne personne en réalité. Il traitera Racine Talle de DG faussaire qui aurait falsifié une signature pour augmenter son salaire. En a-t-il seulement les preuves. Il l’aurait peut-être juste lu quelque part ou entendu !
Et lors de son affrontement épique avec le Synpics, il lança : « Jeunes gens, parce que votre manque de curiosité, un minimum dans le journalisme depuis ses débuts, vous a empêché de creuser, vous ne pouviez pas savoir que je fus l’un des membres fondateurs de ce Synpics auquel vous accrochez votre besoin de légitimité. Savez-vous comment et qui ont écrit les plus belles pages du journalisme au Sénégal et en Afrique? Qui êtes-vous pour décréter? », allusion faite à la question de ce syndicat de journaliste qui se demandait si le sieur Gaye était toujours journaliste. Il égratignera au passage Madiambal Diagne : « Vous qui vous flattez d’être avec un greffier radié pour escroquerie que vous avez placé en votre cœur? Vous qui ne craignez pas de fermer les yeux sur les méfaits et frasques de Macky SALL?... ». C’est devenu une ritournelle, ses attaques contre le fondateur du quotidien.
Pour Adama Gaye qui finira par recevoir le syndicat de journalistes, ce seront en des termes bien suffisants qu’il clora la fin de l’épisode de leur affrontement : « L’esclandre a été évité de justesse. Ce n’est qu’au dernier moment que je me suis ravisé, sage, pour recevoir en aîné la délégation du syndicat des journalistes sénégalais, le Synpics, venu après moult hésitations et palabres me rendre visite, ou plutôt m’en faire l’aumône, près de 40 jours après ma détention illégale à la prison de Rebeuss. », avait fait noter celui-ci.
Avec Adama Gaye, le journaliste et consultant international, le mélange des genres ou plutôt le conflit d’intérêt, est toujours au rendez-vous. Il est en réalité un affairiste, une sorte de personnage qui met en relation dans le but d’obtenir des commissions. Il aime d’ailleurs à se vanter de son réseau relationnel et à s’afficher, photos à l’appui avec certaines personnalités. Il faut bien qu’il prouve son influence dans certains milieux et dans le gotha international. Adama, un sacré gros vantard ce mec. Il a l’art de balancer des termes pompeux en anglais, question d’impressionner son monde, de foutre des complexes à ces naïfs du net. C’est vrai que l’anglais est in et les concepts dans la lange de Shakespeare bien plus.
La plupart de ses brouilles, ont pour origines ses affaires qui ont mal tourné ou une faveur qu’on lui aurait refusée.
Avec Adama Gaye, les croisades ne sont jamais terminées. Il les enchaîne. Ainsi va Adama, il a sans doute besoin de cela pour vivre. Mais à y voir de très près, quelque chose ne doit pas tourner bien rond chez lui ! Alerte rouge : évitons le piège de tous tomber dans la dépression collective !