NETTALI.COM - Attendu, ce vendredi 15 novembre, devant les enquêteurs de la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane, le député Seydina Fall Bougazelli n’a finalement pas déféré à la convocation.
Libéré tard dans la soirée du jeudi 14 novembre sur convocation le jour suivant, vendredi 15, Seydina Fall Bougazelli a fait faux bond aux gendarmes au moment où ses présumés complices sont en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de la Gendarmerie. Une posture qui enfoncerait, selon nos sources, le député puisqu'il ressort de certains témoignages que le responsable du parti au pouvoir à Guédiawaye, serait même l’auteur principal des faits incriminés. Ses présumés complices l'auraient tout simplement vendu. En effet, l'on nous apprend que les autres prévenus, au nombre de 5, seraient juste des collaborateurs chargés de démarcher pour son compte, des clients. Ils ont eu tout simplement moins de chance que leur présumé commanditaire qu’ils appelaient affectueusement “Tonton député’’.
L'on nous informe aussi que Bougazelli aurait organisé son injoignabilité, ses téléphones étant éteints depuis vendredi et que même ses avocats n'auraient pas réussi à le joindre ce jour là, jour de sa convocation.
Mais soulignons toutefois que, malgré son faux bond aux gendarmes, Bougazelli n'est pas pour autant tiré d'affaire. L'on nous a soufflé qu'il préfère jouer la montre au regard de l' immunité parlementaire dont il dispose en tant que député. En effet, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale interdit de convoquer et d'arrêter un député en cours de session de l'Assemblée nationale, sauf en cas de flagrant délit. Une autorisation est à cet effet nécessaire. A noter que vendredi 15 novembre, jour de sa convocation, les députés examinaient en plénière, le second projet de loi de finances rectificative pour 2019.
Pour rappel, comme déjà écrit par Nettali, le député Seydina Fall alias Bougazelli a été arrêté ce jeudi 14 novembre par des éléments de Section de recherches de la gendarmerie avec de faux billets estimés à 50 millions d’euros, soit plus de 32 milliards F Cfa. Selon certaines informations, le député avait reconnu les faits, au début de son interpellation avant de se débiner, arguant avoir prêté sa voiture à un quidam. Libéré tard dans la soirée du jeudi sur convocation le vendredi, il avait déclaré avoir été piégé, plaidant au passage, un complot contre sa personne.
Une affaire qui ne manque toutefois pas de soulever des interrogations sur la question de la fragrance d'autant plus que le député du parti au pouvoir a été arrêté avec des faux billets en euros.