NETTALI.COM – Rien ne va plus entre la direction et les travailleurs de l’hôpital régional de Saint-Louis. Ces derniers ont tenu un sit-in ce mercredi pour dénoncer «la mauvaise gestion» de la structure et réclamer le paiement de leurs arriérés de primes.
La tension monte à l’hôpital régional de Saint-Louis. L’intersyndicale qui regroupe les travailleurs de la structure a tenu un sit-in ce mercredi pour dénoncer «la mauvaise gestion» de la structure hospitalière. Les travailleurs exigent, entre autres, «le respect et l’application du protocole d’accord signé le 18 février 2018». A cette revendication, il faut ajouter l’amélioration des conditions de travail et le paiement des dettes que la direction doit aux travailleurs.
«Malgré les négociations, il n’y a pas eu d’avancées. C’est pourquoi nous avons déposé un préavis de grève», souligne Moustapha Diop, porte-parole de l’Intersyndicale des travailleurs de l’hôpital régional de Saint-Louis. Il fustige l’attitude de la direction qui ne répond jamais aux convocations à l’Inspection du travail. «Les travailleurs réclament cinq mois d’arriérés de primes. On a besoin de cet argent», insiste-t-il. Avant de souligner les nombreux problèmes de services à l’hôpital de Saint-Louis. «Il n’y a pas de réactifs dans les laboratoires. Au niveau de la radio, le scanner est en panne et l’échographie offerte par le maire (Mansour Faye, ndlr) est venue avec un matériel incomplet», liste Moustapha Diop. Du coup, les malades sont, à l’en croire, renvoyés dans les structures privées.
Du côté de la direction, on précise que cette montée d’adrénaline n’est pas une première. Toutefois, explique le directeur, «à ma prise de fonctions, il y a sept mois d’arriérés de primes. Cela est dû à une situation financière difficile». Et Thierno Seydi Ndiaye de souligner : «Sur le plan de la trésorerie, ce que nous avons ne suffit pas. Nous ne produisons pas assez au niveau de l’hôpital. Ce que nous produisons est largement en deçà des prévisions budgétaires.» De l’avis du directeur de l’hôpital de Saint-Louis, il faut mettre à la disposition des travailleurs des moyens de production. Mais, dit-il, «le patient doit être au centre de nos préoccupations. Nous devons faire des sacrifices, main dans la main».