NETTALI.COM - Guy Marius Sagna et 8 de ses camarades risquent de se retrouver à la prison centrale de Rebeuss, si l’on se fie aux termes du procès-verbal d’enquête préliminaire dressé par la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Arrêtés vendredi dernier puis placés en garde à vue, ils vont incessamment être présentés au procureur de la République. La police a retenu contre eux trois infractions : participation à une manifestation interdite, trouble à l’ordre public, violences et voies de fait à agents.
Les carottes semblent cuites pour Guy Marius Sagna et Cie. Arrêtés vendredi dernier, devant les grilles du Palais de la République après une manifestation interdite, le leader du mouvement citoyen, Front pour une révolution anti-impérialiste panafricaine et populaire (Frapp-France dégage» et ses camarades s’étaient retrouvés devant les grilles du palais pour fustiger la mesure annoncée de la hausse du prix de l’électricité «qui doit passer de 6 à 10%, à compter du 1er décembre».
Conduits dans un premier temps au commissariat de police du Plateau, ils ont ensuite été transférés au commissariat central, la Sûreté urbaine ayant hérité du dossier. Selon une source policière, «l’enquête a quasiment été bouclée et sauf retournement de dernière minute, l’activiste Guy Marius Sagna et Cie seront présentés ce matin, devant le Procureur de la République.»
En effet, les policiers ont procédé à une série d’auditions de Guy Marius Sagna et Cie. Il leur a été reprochés d’avoir violé l’interdiction de l’arrêté préfectorale dit Ousmane Ngom, fondé sur des risques de trouble à l’ordre public. Arrêté qui leur avait déjà été notifié pour justifier la non-autorisation de leur demande de marche.
Il leur est également reproché d’avoir «irrégulièrement fait irruption sur le périmètre du Palais présidentiel, d’avoir foncé sur le premier rideau du dispositif sécurité et de s’être agrippés aux grilles du Palais et de s’être acharnés sur des agents en service».
Guy et Cie assument leurs gestes
Interrogés, Guy Marius Sagna et Cie ont reconnu les faits. Ils ont reconnu avoir participé à une marche non autorisée, ont reconnu s’être retrouvés aux abords de la Présidence et s’être agrippés aux grilles du Palais. Toutefois, ils ont nié avoir violenté des agents en service.
Malgré leur dénégation, leur placement en garde à vue leur a été notifié. Ils ont ainsi passé le week-end dans la chambre de sûreté du commissariat central de Dakar.
Des instructions fermes ont été données de ne laisser que leurs avocats entrer en contact avec eux. Raison pour laquelle des leaders politiques comme le patron de «Pastef», Ousmane Sonko, ont été éconduits