NETTALI.COM - La grève déclenchée par l’intersyndicale des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (Sde), pour exiger l’augmentation de leur part de 5 à 15% dans le capital de la nouvelle société d’affermage de l’eau, n’est pas du goût du gouvernement, qui promet de réagir.

Le bras de fer entre l’Etat et l’intersyndicale des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux prend une nouvelle tournure. Dans ce contexte où les parties se radicalisent, le gouvernement n’est pas prêt à lâcher du lest.

«Le gouvernement rappelle tout d’abord que des travailleurs ne peuvent déclencher une grève pour demander une participation au capital d’une société privée de surcroît; l’employeur aurait pu donc se prévaloir du caractère illégal de cette grève; malgré cela, le gouvernement reste disponible et ouvert. Plus grave, le gouvernement constate que des actes de sabotage sont opérés à travers notamment l’occupation de sites, la fermeture de vannes, l’arrêt d’installations de traitement d’eau, actes destinés à perturber la distribution normale de l’eau et prendre les populations en otage. Le gouvernement tient à informer les auteurs de ces faits, à quelque niveau de responsabilité qu’ils puissent se trouver, qu’il s’agit là d’actes inacceptables et répréhensibles qui seront considérés comme tels avec toutes les conséquences que cela induit dans un Etat de droit», informe un communiqué du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, reçu par nettali.com, ce mercredi

Le communiqué relève que «l’Etat du Sénégal a conclu avec la SDE un contrat d’affermage encore en vigueur; dans ce contexte, elle reste garante et responsable d’une fourniture régulière d’eau de qualité aux populations ». « Il lui appartient, dès lors, de prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces comportements irresponsables qui constituent de graves menaces pour non seulement le bien-être mais aussi et surtout la santé des populations, ainsi que pour le fonctionnement normal des établissements de santé notamment», précise le texte.

Ainsi, le gouvernement revient sur les concessions faites en contradiction avec l’appel d’offres, là les travailleurs de la SDE réclament 15% dans le capital de la nouvelle société adjudicataire du contrat d’affermage de l’eau en milieux urbain. En clair, les dispositions du dossier d’appel d’offres indiquent que le partenaire stratégique détient 45% du capital social et la partie sénégalaise 55% répartis comme suit: secteur privé national 25 % ; Etat du Sénégal 25% et salariés 5%.