NETTALI.COM - L'affaire de branchement électrique frauduleux mettant en cause un ex-agent de Senelec et trois de ses ex-collègues ainsi que 11 usagers a été enrôlée ce vendredi, à l'audience des flagrants délits du Tribunal de grande instance de Dakar. Le procès n'est pas allé jusqu'au bout, car le parquet a sollicité un renvoi devant les dénégations des prévenus.
Le procès des 14 personnes arrêtées la semaine dernière, pour vol d'électricité, a eu lieu ce vendredi 6 décembre. Toutefois, il n'a pu finir car le parquet a demandé un renvoi, vu que les prévenus ont nié les faits.
Dans cette affaire il est reproché à Oumar Kane Thiam, un ex-agent de Senelec, de fournir de l'électricité à moindre coût, à travers des branchements clandestins. L'enquête renseigne que le sieur Thiam, bénéficiant de la complicité des agents Lamine Diatta, Jean Achille Boissy et Samba Guèye, qui lui remettaient les codes anti fraude Woyofal, faisait payer les bénéficiaires 75.000 F annuellement.
Poursuivi pour association de malfaiteurs, branchement frauduleux sur un réseau électrique, corruption, usurpation de fonction, l'ex-agents a nié les faits qui lui sont reprochés. " Je suis un ancien agent de la Senelec. En ma qualité de technicien, j'ai fait là-bas 15 ans environ. Compte tenu de mon expérience, je réglais les compteurs à la demande des propriétaires mais je n'ai rien trafiqué " a-t-il soutenu.
Entendus, les trois agents ont réfuté avoir remis les codes. L'agent immobilier, Abdoulaye Ndiaye Mbaye qui a mis en contact Thiam avec certains des usagers, a confié que c'était pour bénéficier d'une baisse de la consommation. De 30 à 45% selon l'enquête.
Quant aux usagers, ils ont contesté avoir bénéficié de branchement clandestin. Ils avaient sollicité Thiam pour des réglages ou des recharges Woyofal. Car, il prenait celui-ci pour un agent de Senelec.
Face à leurs dénégations, le représentant du parquet a demandé un renvoi pour voir la différence de consommation avant et après branchement. Ceci, pour avoir plus d'éléments pour asseoir l'accusation.
De son côté, l'agent judiciaire de l'État estime que la demande du parquet n'est pas justifiée. Car, dit-il, le parquetier avait l'habitude d'ouvrir une information judiciaire. Toutefois, le tribunal a renvoyé l'affaire jusqu'à mercredi.