NETTALI.COM – Perdu de vue depuis la hausse du prix de l’électricité, l’imam Sarra de Guédiawaye refait surface et s’oppose aux accusations infondées contre la SENELEC.
Invité, hier mercredi 17 décembre, à « Soir d’info » sur Tfm, l’imam Youssoupha Sarr a apporté sa part de vérité sur la hausse du prix de l’électricité. Cet éminent membre du collectif des imams de Guédiawaye, pour rappel, était à la tête de la grande mobilisation de 2008, consécutivement à la hausse des tarifs de la SENELEC.
L’imam Sarr, qui souligne que la situation de 2019 n’est pas comparable à celle de 2008, quand il y eut une augmentation de 17%, pense qu’une confusion est entretenue à dessein pour tenter d’accabler la SENELEC, ses responsables et les autres agents.
« J’ai entendu Makhtar Cissé, alors directeur général de la SENELEC, dire que les tarifs de l’électricité vont baisser si l’on exploite le gaz et le pétrole. Donc, il y avait une conditionnalité. Par contre, je ne l’ai jamais entendu dire qu’il y aura une baisse du prix en 2020. Il y a une nuance », recadre l’imam, qui mentionne aussi que la société d’électricité a fait beaucoup d’investissements durant ces dernières années pour améliorer sensiblement la qualité de l’offre.
Président de la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs, qui regroupe une dizaine d’organisations, il a révélé que des membres de ladite fédération ont participé, vendredi dernier, à la manifestation de la nouvelle plate-forme NOO LANK. Cependant, éclaire Sarr : « La fédération, en tant que structure, n’a pas assisté à la marche et nous l’assumons ». Et pour cause, justifie-t-il : « On ne peut pas cautionner que des gens violent la loi, en s’agrippant aux grippes du palais. Ils ne doivent pas aussi avoir pour mot d’ordre de demander la démission du directeur général de la SENELEC alors que c'est du ressort du chef de l'Etat qui l'a nommé. Cela, ce n’est pas républicain. Nous devons toujours avoir le souci de la stabilité du pays et de la paix civile », dira-t-il.
Auparavant, l’imam Sarr a précisé que leur fédération est contre la hausse. « Comme le gouvernement a pu supporter 10 milliards sur le gap de 12 milliards C Cfa, il peut trouver des niches pour éviter que les consommateurs payent les 2 milliards C Cfa qui restent », conseille-t-il.