NETTALI. COM- Me Khoureyssi Bâ est furieux contre le Doyen des juges qui a accordé la liberté provisoire au professeur Babacar Diop et aux quatre étudiants, en maintenant en prison Guy Marius Sagna et deux autres personnes placées sous mandat de dépôt, suite à une manifestation devant les grilles du Palais présidentiel. L'avocat a aussi fustigé l'agression dont le professeur a été victime en prison.
Le juge a accordé la liberté provisoire à Babacar Diop et au groupe d’étudiants. Pour le cas de Guy Maruis Sagna et des deux autres membres de Frapp france dégage, le Procureur s’est opposé à leur libération et le juge d’instruction l’a suivi. Un de leurs avocats, Me Khoureyssi Ba, a magnifié la décision tout en s’étonnant du maintien en détention de Guy Marius Sagna qu’il juge arbitraire.
"C'est une décision inique, qui n'a aucun fondement juridique, en ce qui concerne le maintien en détention de Fallou Galass et de Ousmane Sarr. Dans la mesure où Fallou Galass est un plâtrier et Sarr on lui reproche peut-être le fait qu'il est un marchand ambulant. Tous les deux militent dans l'organisation appelée "nittu deug valeur". Ils ont peut-être moins de base que les étudiants et le professeur, c'est pourquoi ils ont été maintenus en prison, sinon ce n'est pas du droit mais un jeu de dames ou d'échecs", a-t-il dit.
Toutefois, l'avocat a dit qu'ils vont interjeter appel pour casser cette décision. "Avec mes confrères, nous allons interjeter appel au niveau de la chambre d'accusation pour obtenir la main levée du mandat de dépôt ainsi que la main levée du mandat de dépôt décerné à Guy Marius Sagna que des motivations politiques retiennent en prison".
Par la même occasion, l'avocat a dénoncé le fait que le professeur ait été battu copieusement par quatre gardes pénitentiaires en guise de cadeau de Noël anticipé.
D'ailleurs, Me Bâ soutient ne pas être surpris par l'attitude des gardes vu les rigueurs carcérales que subissaient leurs clients. " Il faut qu'on arrête ces mauvais traitements infligés surtout aux personnes en instruction. Il faut que les gardes arrêtent d'humilier les individus», a martelé la robe noire.