NETTALI.COM - A moins de deux semaines de l’an 2 de la tuerie macabre survenue dans la forêt de Boffa Bayotte , les détenus placés sous mandat de dépôt et transférés à Dakar dans le cadre de l’enquête sur cette affaire ont été tous acheminés à Ziguinchor. Une bonne décision pour Robert Sagna qui y voit une mesure d’apaisement rapprochant les prisonniers de leurs familles.
Omar Ampouye Bodian et compagnie sont arrivés ce mercredi à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. Ils retrouvent le reste du groupe prés deux ans après leur transfèrement à Dakar.
Le procès sur le massacre de Boffa tant réclamé par les victimes n’est toujours pas effectif malgré la pression des familles.
En tout cas, ce transfèrement venir à son heure.
" Je pense que c’est un acte qui indique qu’on est en train d’accélérer la procédure judiciaire, parce que nous serons bientôt deux ans après cet événement. Ces prévenus étaient en détention préventive et je pense que c’est pour accélérer la procédure judiciaire. Donc, j’apprécie positivement cet acte", a réagi Robert Sagna sur les ondes de IRadio.
Cependant, le président du groupe de réflexion pour une paix en Casamance rejette l'idée que cette décision soit déterminante pour le processus de paix en Casamance.
" Je ne pense pas que ce transfèrement soit déterminant pour le processus de paix car la tuerie de Boffa Bayotte n'avait pas une liaison directe avec la cause indépendantiste mais il peut-être un apaisement", analyse-t-il.
Les choses vont-elles enfin bouger dans le cadre de l’enquête sur le massacre de Boffa ? En tout cas, tout porte à le croire surtout avec le rapatriement à Ziguinchor des quinze personnes sur les seize arrêtées et transférées à Dakar au lendemain de la tuerie macabre survenue dans la forêt classée du Bayotte Est et qui avait, pour rappel, fait treize mort et plusieurs blessés. C'était exactement le samedi 06 janvier 2018.
Ce retour au bercail laisse penser que la machine judiciaire va enfin s’emballer dans ce dossier.
Rappelons que le massacre de Boffa avait fait treize morts et plusieurs blessés. L’enquête ouverte à l’époque des faits, en janvier 2018, avait permis de mettre la main sur une vingtaine d’individus dont le journaliste René Caprin Bassène.