NETTALI.COM - L'affaire du sextape, qui avait défrayé la chronique à Touba, a été vidée par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Sokhna Maï Mbaye a été condamnée pour avoir publié les photos nues d’une Mbacké-Mbacké, maitresse de son mari.
Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l'affaire du scandale sexuel de Touba. C'est pour distribuer des fortunes diverses. Sokha Maï Mbaye qui a diffusé les photos nues de T. Mbacké, la maîtresse de son mari, a été condamnée à 2 ans dont 1 mois ferme. Elle a été déclarée coupable du délit d’accès et de maintien frauduleux dans un système informatique. Cependant, elle a été relaxée pour diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs.
Par la même occasion, son père, Moussa Mbaye, est déclaré coupable de ce délit. Ainsi, a-t-il été condamné à 2 ans avec sursis. Les susnommés devront allouer solidairement la somme de 20 millions à la partie civile. Pour sa part, Aïssatou Guèye a été relaxée. Le juge a aussi rejeté la demande d’expertise psychologue formulée pour le compte de la partie civile.
S'agissant des faits, l’époux de Sokhna Maï Mbaye avait emprunté à celle-ci son téléphone pour se connecter. Le mari ayant oublié de déconnecter, l’épouse a consulté le Messenger et a découvert les photos nues de T. Mbacké, maîtresse de son mari. Elle a pris tout simplement lesdites photos avant de les partager avec ses proches notamment son père et sa meilleure amie via le réseau social whatsap. Finalement les photos se sont retrouvées sur des sites.
C'est sur ces entrefaites qu'elle a été attraite ainsi que son père et son amie. Poursuivie pour accès frauduleux dans un système informatique, collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs, Sokha Maï a contesté le dernier délit. « J'ai trouvé les photos dans le compte Facebook de mon mari. J'ai pris des captures à son insu », a confessé la commerçante. Toutefois, elle a laissé entendre qu’elle n’avait nullement l’intention de nuire ou de se venger bien que sachant que celle qui est sur les photos était sa rivale. « Je l'ai appelée en lui demandant de faire attention puisqu’elle est musulmane et fait partie d'une famille honorable. Mais aussi, je voulais préserver mon ménage car, T. Mbacké et ses amies ont gâché le mariage de ma tante et c'est ce que je craignais lorsqu’elle m'a avoué qu'elle était la copine de mon mari ».
Lors du procès, l'avocat de la partie civile avait réclamé 500 millions à titre de dommages et intérêts. Tandis que le parquet avait requis deux ans dont six mois ferme pour chacun des prévenus.
La défense n’avait pas manqué de décrier l’attitude de la partie civile. Me Abdoulaye Tall a laissé entendre le parquet devait ouvrir une information judiciaire et arrêter tous les autres Mbacké-Mbacké qui ont eu à recevoir ces photos obscènes.