NETTALI.COM – Le dialogue national lancé par le président de la République ne fait pas que diviser l’opposition. C’est désormais des flèches que se lancent certains ténors de l’opposition comme Mamadou Diop Decroix et Mamadou Lamine Diallo.
Si l’objectif de Macky Sall était d’utiliser le dialogue national pour diviser l’opposition, on peut alors dire que la mission est accomplie. Les opposants sont en effet divisés en deux camps : celui des participants au dialogue et celui des pourfendeurs comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), Rewmi, Pastef… Pis, comme si cette division ne suffisait pas, l’opposition se met désormais à se tirer dessus. Et c’est le député et leader du mouvement Tekki qui a ouvert les hostilités. «Les fonds politiques de Macky Sall budgétisés augmentent de 800 millions environ en 2020. Parions que c’est pour financer le dialogue national sur trois mois. L’exercice caché de cet exercice coûteux de dix millions par jour, soit l’argent de dix mille pauvres Sénégalais, est de coopter les soi-disant opposants dans le projet d’émirat gazier», accuse Mamadou Lamine Diallo. Une sortie qui semble fâcher l’autre partie de l’opposition prenant part au dialogue national. C’est le cas de Mamadou Diop Decroix, secrétaire général d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads).
«Je viens d’apprendre, par un de ses adversaires, que le dialogue national coûte dix millions par jour. Pourtant, il n’a pas encore démarré», écrit Diop Decroix faisant allusion à son collègue député Mamadou Lamine Diallo. Et le leader d’And-Jëf de s’interroger : «Parle-t-il du dialogue politique qui a déjà démarré ? Si c’est le cas, il serait donc complice du gaspillage des deniers publics si tant est que ce qu’ils disent est vérifié.» «Plus fondamentalement, poursuit-il, si moi j’étais convaincu que l’objectif caché du dialogue était de coopter de soi-disant opposants dans le projet d’émirat gazier, je m’y serais opposé en prenant la rue comme les Guy Marius et, si nécessaire, je les rejoindrais ou remplacerais à Rebeuss au lieu de me contenter de mon clavier.» Non sans lancer une dernière flèche contre Mamadou Lamine Diallo qui s’illustre surtout avec des textes publiés dans les journaux et les réseaux sociaux. «Le clavier et la souris, c’est bon mais ce n’est pas ça qui change fondamentalement les choses», objecte le patron d’Aj/Pads.