NETTALI.COM - Le procès de l’assassinat de la 5ème vice-présidente du Conseil économique social et environnemental ( Cese) s'est ouvert, ce mardi 7 janvier, devant la chambre criminelle de Dakar. L’accusé , Samba Sékou Dia Sow, parle de complot politique et cite la député Awa Niang parmi les commanditaires.

A l'ouverture de l'audience, les avocats de la défense ont soulevé des exceptions de nullité arguant que l'article 5 du règlement 5 de l'Uemoa  exige la présence de l'avocat dès l'interpellation n'a pas été respecté.
Le procureur a soutenu certes que ce règlement existe mais il n'était pas en vigueur lors des faits. Le juge a joint les exceptions au fond avant d'interroger l’accusé sur le fond du dossier.

Samba Sékou Dia Sow, puisque c'est de lui dont il s'agit, a nié les faits qui lui sont reprochés en soutenant que c'est sa tante et d'autres responsables de l'Apr, notamment la députée Awa Niang, qui sont derrière cette affaire.
A l'en croire, c'est sa tante qui lui a mis en rapport avec un marabout. Et c'est ce dernier qui lui a donné du lait à boire. Depuis, explique Samba, il fait tout ce que le marabout lui dit. « La veille, le marabout m'a demandé de l'amener chez Abdoulaye Timbo, Maïmouna Baldé et Seynabou Guèye. Le lendemain, il m'a demandé de le conduire chez Fatoumata Makhtar Ndiaye. C'est ainsi qu'il a commis l'acte odieux avant de disparaître », a soutenu l’accusé qui était le chauffeur de la victime. Ce dernier n'a pas manqué de préciser qu'il y avait une rivalité politique entre la défunte et Awa Niang, pour le contrôle de la structure départementale des femmes.

« Je n’ai pas aucune raison d’accuser ma tante car c’est la sœur à mon père. C’est elle et Awa Niang qui ont fait le coup. Awa Niang était même ma copine. Elles ont envoyé le marabout pour qu’il élimine. Plus d’une fois, ma tante m’a donné des choses, des gris-gris pour le mettre dans le véhicule de Fatoumata Matar Ndiaye mais, j’ai toujours refusé car j’avais beaucoup d’estime envers cette dernière que je considérais comme ma propre mère. D’ailleurs, à cause de mon refus, elle m’a chassé de la maison familiale », a ajouté Samba qui a fait montre d’une insolence qui lui a valu plusieurs remontrances.
Le procès se poursuit.