NETTALI.COM – Dans les colonnes du quotidien EnQuete, ce lundi 13 janvier, le directeur du Budget, Moustapha Ba, a relativisé les craintes nées de la notation du Fonds monétaire international (FMI) qui a fait passer le Sénégal d’un ‘‘risque d’endettement faible’’à‘‘risque d’endettement modéré’’. Il annonce une remontée du taux de croissance à la barre des 7% à l’horizon 2020-2021.
Moustapha Ba estime que les résultats de 2019 ‘‘où les objectifs de recettes d’un montant de 2 561,6 milliards F CFA ont été atteints, avec une progression de 555,98 milliards F CFA en valeur absolue et de 27,7 % en valeur relative par rapport à 2018 (2 005,620 milliards F CFA)’’, augurent d’une bonne tenue pour l’exercice budgétaire 2020".
En 2019, les pouvoirs publics ont opté pour la rationalisation de dépenses publiques. ‘‘Le train de vie de l’Etat a baissé de deux points, si l’on considère qu’il a tapé sur certaines niches comme la téléphonie, le parc automobile, la baisse de la charge locative, grâce aux sphères ministérielles, et au Building administratif Mamadou Dia, la fermeture de consulats et de bureaux économiques’’, explique le directeur du Budget. Soit un gain de 958,5 milliards F CFA représentant 56,8 % des dépenses de fonctionnement et d’investissement sur ressources internes. Le FMI approuve l’ICPE ; la croissance projetée à 7 % pour 2020-2021 La prépondérance des dépenses d’investissement, le contrôle de la masse salariale (744,6 milliards), l’augmentation des allocations de pensions et les six marqueurs du filet social (Promovilles, Puma, Der, Bourses familiales...) sont autant d’autres indicateurs que les solutions sont un mélange entre réduction des dépenses publiques et relance de la compétitivité.
Vendredi dernier, le Conseil d’administration du FMI a approuvé l’Instrument triennal de coordination des politiques pour le Sénégal (ICPE), après un accord de principe en septembre 2019. L’ICPE vise à soutenir les efforts des autorités pour consolider la stabilité macroéconomique et favoriser une croissance durable et inclusive. Les examens des programmes ont lieu selon un calendrier fixe semestriel. D’après le DG adjoint Tao Zhang, la croissance économique du Sénégal a été en moyenne de 6,5 % au cours des cinq dernières années et les besoins élevés de financement public ont entraîné une augmentation rapide de la dette publique et un creusement du déficit du compte courant. La croissance économique est estimée à 6 % en 2019 et l’inflation reste faible à 1,3 % pour la période de 12 mois se terminant en octobre. Le déficit du compte courant s’est creusé en 2018 pour atteindre 8,8 % du PIB, en raison de l’augmentation des importations d’énergie et de biens d’équipement. ‘‘Les perspectives économiques restent favorables. Après avoir quelque peu ralenti en 2019, la croissance devrait s'accélérer à 7 % en 2020-2021, soutenue par la deuxième phase du PSE, une activité robuste dans l’agriculture et les services et une augmentation des investissements liés aux hydrocarbures. Ce qui entraînerait également un élargissement temporaire du déficit du compte courant à environ 11 % du PIB’’, explique la note de ce vendredi.