NETTALI.COM - Les rapporteurs des Nations unies affirment avoir reçu des informations qui « suggèrent l’implication possible du prince héritier dans la surveillance de Jeff Bezos ».

C’est une histoire d’espionnage rocambolesque, dont les développements pourraient se révéler explosifs. L’Arabie saoudite a-t-elle piraté le téléphone du fondateur et patron d’Amazon, Jeff Bezos, par ailleurs propriétaire du Washington Post ? Deux experts des Nations unies (ONU) ont estimé, mercredi 22 janvier, que « le piratage présumé du téléphone de M. Bezos, et de ceux d’autres personnes, exige une enquête immédiate de la part des autorités américaines et des autres autorités compétentes ».

Agnès Callamard, rapporteuse sur les exécutions extrajudiciaires, et David Kaye, rapporteur sur la liberté d’expression, ont été nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour éclaircir cette affaire, bien qu’ils ne parlent pas officiellement au nom de l’ONU. Ils demandent que l’enquête porte notamment sur « l’implication directe et personnelle du prince héritier dans les efforts visant à cibler les opposants présumés ».

Cette intrusion dans l’appareil du fondateur d’Amazon, commise il y a deux ans, a conduit à la publication d’images intimes de M. Bezos. Ce quotidien employait comme chroniqueur Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien critique envers Riyad qui a été assassiné le 2 octobre 2018 au consulat saoudien à Istanbul.

Avec lemonde.fr